dimanche 31 janvier 2010

En alle-toi !


Les enfants ont besoin de jouer librement. Sans encadrement, sans direction. On le dit assez souvent dans les magazines et les articles de presse parlant d'éducation. Ce principe ne fait pas défaut dans notre famille, certains diraient même que c'est poussé à l'extrême. Parce que, il faut bien l'avouer, nous n'avons pas le goût de jouer tout le temps avec nos filles. Même deux heures par jour, c'est parfois trop à notre goût.

(Je lève ici mon chapeau à toutes les éducatrices de garderie et les enseignantes de maternelle incluant feu matante Cécile.)


Avec des jumelles, heureusement, plusieurs activités quotidiennes se transforment naturellement en jeux. Je ne voudrais pas vous endormir avec mon blabla, déjà je vous entends bâiller. Bref, ces jours-ci, je réentends une expression que l'une et l'autre affectionnaient voilà plusieurs mois : « En alle-toi ! ». Ce qui veut dire : Va-t'en !

Elles ont quatre ans, bientôt cinq.

Inséparables, E. et C. s'inventent une foule de jeux du matin au soir et ne veulent surtout pas que nous fassions intrusion sans invitation dans leur cellule ludique. Sauf si elles ont besoin d'un parent pour intépréter jouer un client dans leur restaurant imaginaire ; si elles jouent aux bébés et veulent qu'une « vraie » maman s'occupent d'elles (tiens, tiens) ; lorsqu'elles jouent avec le grand livre cartonné rempli de jeux de société apporté par leur mamie Marthe (photo), réclamant de se faire lire les instructions inscrites sur telle case... encore que, elles jouent si souvent depuis la mi-janvier qu'elles les connaissent par coeur !

Sinon c'est : « En alle-toi ».

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D'autres paroles imagées entendues ce matin dans une chambre aux volets fermés : « Il y a du noir dans ta chambre, Maman » (Erica).


samedi 30 janvier 2010

Cinéma étranger


Cinéma de quartier à l'intérieur des remparts de Lucca

Expérience incontournable en voyage : aller au cinéma. Peu importe la langue. J'achète un billet comme les locaux et je m'asseois dans une salle obscure étrangère mais pas si étrangère que ça ; les salles de cinéma se ressemblent.

Nous sommes allés voir un bon film dans un cinéma de Lucca, Il Riccio.

Paloma, 11 ans, souhaite mettre fin à ses jours pour ne pas finir comme les membres de sa famille. Créative et douée pour le dessin, elle passe la majeure partie de son temps à filmer ses proches avec une caméra vidéo et à peindre un calendrier à l'encre de Chine sur un mur de sa chambre. Elle se lie avec la concierge de l'immeuble et un nouveau propriétaire d'origine japonaise qui changera leurs destinées à toutes les deux. Bande-annonce (en français). Je crois que c'est Le Hérisson en v.f.

Allait-il y avoir des sous-titres ? Non, avons-nous constaté une fois assis dans la salle. Ce film français était doublé en italien. Le choix d'aller voir un drame n'était pas innocent. Une comédie verbeuse aurait été plus difficile à comprendre.

vendredi 29 janvier 2010

Partir pour 6, 9 mois

Nous ne sommes pas les seuls Québécois à être partis vivre en famille à l'étranger pour plusieurs mois. Au moins deux familles l'ont fait sur des voiliers. En bateau, vous imaginez ? Les enfants faisaient l'école à la maison avec leur maman, si je me souviens bien.

Benoît Brière l'a fait il y a quelques années, mais pas en voilier. Vous pouvez en savoir plus ici, dans une entrevue où il parle de ses deux filles, de sa compagne et des circonstances entourant la naissance de son projet de fonder une famille. Ils en souhaitaient quatre mais se sont arrêtés après deux...

mercredi 27 janvier 2010

Pain du matin

Chaque matin ou presque, Patrick descend deux étages, sort directement dans la rue qu'il traverse de biais pour aller acheter du pain.

La boulangère vient de la Sardaigne. Ses yeux se sont remplis d'eau quand elle a compris l'autre jour que c'étaient ma mère et ma soeur à mes côtés... Elle n'avait pas cette chance. Elle a pointé une carte postale scotchée au mur pour nous dire combien sa mère lui manquait. Elle a fait le coup à Patrick aussi l'autre jour.

Quel bonheur nous avons d'être ensemble ! Et de manger du pain frais.

Parfois Patrick s'approvisionne chez Giusti, une autre boulangerie, de petits pains cuits individuellement. Ils sont foncés et contiennent des graines de tournesol. Leur croûte est craquante. Erica et Charlotte ont pris goût aux petits morceaux de ce pain avec de la confiture de framboises du commerce (trois ingrédients seulement ; pincez-moi je rêve). Avec du Nutella, c'est super bon. Cela me rappelle de petits pains semblables mangés en Autriche. Et si vous pensez que je suis en train de me vanter vous vous mettez un doigt dans l'oeil jusqu'au trognon.

À mon retour au Québec je m'étais pointée à L'Autre pain à Saint-Bruno de Montarville pour constater que : 1) la boulangerie n'ouvrait pas tôt le matin comme à Vienne ; 2 ) il n'y avait pas là de petits pains individuels avec des graines à croquer.

Vive les bonnes boulangeries et leurs petites miches à grains entiers !

vendredi 22 janvier 2010

Gratuit ou investi ?

Est-ce qu'il vous arrive de faire des choses gratuitement ? À part sourire, je veux dire ? Deux petites anecdotes de rien du tout. Qui prouvent que je suis dans un autre pays, une autre culture.

1) Visite à un café hier matin. Première fois qu'on va à ce café-là. Il fait beau soleil, Patrick nous rejoint en vélo dans la piazza dell'Anfiteatro où huit ados kickent un ballon. Le soleil réchauffe les tables extérieures du café Old Charlie. Deux ouvriers font des rénos dans l'entrée : c'est fermé. Dans le café d'à côté la barista nous accueille en italien. Elle prépare notre commande, parle, parle, jase, jase. Elle vient de Rome ; elle nous explique en quoi le Mezzogiorno diffère du nord de l'Italie ; elle prend des cours d'anglais et déplore que le français ne soit plus enseigné à l'école, etc. On passe à la caisse. Avant de nous voir sortir, elle se penche vers les enfants, prend un sac rempli de chocolats et de bonbons en vente près de la caisse et le leur donne en échange d'un bisou sur la joue. Cadeau ! (Coût du sac : 4 euros.)

2) En revenant de chez le cordonnier hier soir, je m'arrête au marché de fruits et légumes près de l'appartement que nous louons. La maraîchère habituelle, blonde, d'un certain âge, vêtue de son manteau (nous sommes dehors) me salue et me demande ce que je veux. Du basilic. Je lui dis en passant que ses tomates siciliennes d'hier étaient exquises, avec leur peau un peu plus, comment dire, rigide... Je sors mon portefeuille. Elle me fait signe que non, ça va, c'est correct. Cadeau ! (Coût de la botte de basilic : inconnu.)

Est-ce qu'il vous arrive de faire des choses gratuitement ?  Est-ce que c'est stratégique, calculé, ou c'est purement et simplement gratuit ?

mercredi 20 janvier 2010

Lettre à Cédric

Je m'ennuie de L'Île de la tortue, d'Atomic Betty, de la salle de jeux de Montréal et de toi Cédric. Je m'ennuie VRAIMENT de Totally Spies mais Papa l'a sur son ordinateur. Je t'écris pendant qu'il est parti nager parce qu'il aime beaucoup son ordinateur et les biscuits de l'Italie. Il y a plein de biscuits dans les supermarchés. Des bons biscuits dit Maman. Je suis allée au parc Soleil avec Papa aujourd'hui. Charlotte et Maman sont allées au parc Mouillé. Voici des photos de nos aires de jeux à Lucca.



le parc Bateau



le parc Gazon



le parc Soleil



le parc Mouillé


le parc Des enfants





le parc Je me souviens plus du nom

Papou et Mamie sont venus et là ils sont repartis. Charlotte relaxe en écoutant Misteur Bean à la télé. Elle veut te parler.

Allo Cédric ! Le père Noël nous a apporté des déguisements. Je t'aime beaucoup Cédric. J'ai hâte de revoir ma maison. J'ai hâte de revoir ma cour.


Erica
xxxxxx   et Charlotte xxxxxxxxx

mardi 19 janvier 2010

Quartier Oltrarno

Il y a un quartier cosmopolite situé la rive sud de l'Arno. C'est l'Oltrarno. Cest là que nous avions pensé rester la semaine passée pour nous réveiller près du palais Pitti.

Mais même en hiver, le choix de chambres abordables y était limité. Un petit hôtel charmant que Patrick avait trouvé en ligne et que j'avais spotté dans un guide de voyage nous a offert exactement ce qu'on recherchait, dans le quartier Santa Croce : un endroit excentré, pour vivre parmi des Florentins.

Nous n'avons donc passé que quelques heures dans l'Oltrarno.

J'aime bien l'atmosphère provinciale de la piazza di Santo Spirito. Il y avait là quelques étals. Pour calmer ma faim en sortant du musée j'ai pris des tomates cerise et des concombres. 


Piazza di Santo Spirito, une femme boit du vin dehors en janvier

Le menu de la pizzeria Gusto comporte sept choix

Un motocycliste immobilisé téléphone dans une rue du quartier

Anecdote : la pizza que nous avons mangée était bonne, mais on s'est dit que la pâte de la Bottega à Montréal était encore meilleure.

dimanche 17 janvier 2010

23 heures à Florence part II: Palazzo Pitti

Touristes écoutant leur guide sur le Ponte Vecchio

Florence par une magnifique journée d'hiver : nous avons eu de la chance. Cependant quiconque, même féru d'art, risque l'indigestion pour cause d'abondance de Vierge à l'enfant dans cette ville de musées. Par où commencer ? En 2001 nous avions privilégié le plus grand, la galerie des Offices (Uffizi).

Nous avions admiré Le Printemps de Botticelli, L'Annonciation de Leonardo da Vinci, La Sainte Famille avec saint Jean-Baptiste enfant de Michelangelo, entre autres oeuvres majeures.

Moins connu, le Musée de l'Histoire de la science m'avait fascinée avec ses vieux scalpels et ses instruments astronomiques forçant l'admiration. Vous pouvez faire une visite virtuelle ici.

Cette fois encore, nous aurions pu déambuler dans les rues et humer l'air du temps pour finir la journée sur le balcon d'un bar avec vue imprenable sur le toit du Battistero... Mais non. Dès le matin direction musée ! J'ai hésité entre celui de San Marco (pour voir sa bibliothèque) et le palazzo Pitti. J'ai opté pour le Pitti.

Pitite déception : plus d'un tableau répertorié comme chef d'oeuvre était absent de la galerie Palatine, soit pour restauration, soit parce que prêté à un autre musée, ainsi Les Trois Âges de l'homme.

Je me suis attardée dans la salle de l'Iliade, l'une des plus fastueuses des 25 que compte ce musée.
Partout, des murs couverts d'une quantité impressionnante de peintures, certaines monumentales et cordées serrées. C'est très chargé.

En revanche nous n'étions que quelques visiteurs en ce jeudi de janvier et nous avions une vue sur les jardins de Boboli datant eux aussi du Cinquecento.
Ce palais Renaissance a appartenu aux Médicis. Les grands-ducs de Lorraine puis le roi Victor-Emmanuel II et sa famille l'ont habité. D'anciens appartements royaux sont accessibles. L'aspect théâtral de la salle du Trône m'a fait sourire. Un vrai trône, comme dans les vues.

L'endroit abrite des défilés de mode et d'autres musées consacrés aux costumes, à l'argenterie, aux carosses, à la porcelaine ainsi qu'une galerie d'Art moderne où, grâce à mon Guide bleu, j'ai appris la signification de Macchiaioli : ce sont les contemporains italiens des impressionnistes, « qui apparaissent d'abord comme des faiseurs de taches ».

Quoi de mieux après cela qu'un bon caffè macchiato, espresso taché de lait ?
Façade Renaissance de l'église San Felice (Michelozzo, 1457)

Quartier Santa Croce


Deux jeunes amoureux passent devant l'église Santa Croce à Florence

Une femme lit un magazine dans un salon de coiffure, via Pietrapiana

Michelangelo vécut dans ce quartier. Sa dépouille (ainsi que celles de Galileo et Machiavel) repose dans l'église Santa Croce dont les portes principales, immenses, sculptées, étaient fermées :






Vin rouge offert à 0,80 euro le verre et panino aux trippes servis dans la rue. Voyez cette scène de rue croquée jeudi après-midi près du théâtre dont vous a parlé Patrick :


Des étudiants se rencontrent près d'un institut d'enseignement d'art le jeudi après-midi 14 janvier 2010

samedi 16 janvier 2010

Stanley Péan en italien

Le quotidien italien La Repubblica a publié vendredi un court texte de l'écrivain Stanley Péan suivant le tremblement de terre à en Haïti. Le président de l’Union des écrivaines et écrivains québécois y cite des paroles que l'intellectuel Albert Camus avait eues peu après le bombardement de Hiroshima, comme quoi le monde est bien peu de choses (ou quelque chose d'approchant).

L'auteur d'origine haïtienne évoque ces symboles, l'État et l'Église, dont les principaux bâtiments se sont écroulés en quelques secondes. Il se rappelle une berçeuse de son enfance. Il parle de sa mère patrie et il a une pensée pour les milliers d'orphelins haïtiens.

Mercredi dernier, normalement, il serait allé en Haïti pour participer à un festival du film et du livre.

Vous pouvez voir le texte ici.

vendredi 15 janvier 2010

23 heures à Florence, part I: All Along the Watchtower






Aimez-vous Bob Dylan ?
Aimez-vous Firenze ?
Aimez-vous la bouffe ?
Connaissez-vous Fabio Picchi ?

Oui, oui, oui et non avons-nous répondu mercredi soir en passant devant il Teatro del Sale vers 18 h 30 dans le charmant quartier Santa Croce, un peu à l'écart des touristes et du fameux Duomo de Florence. Nous étions arrivés à la gare de Santa Maria Novella vers 16 h 50 pour un séjour de 24 heures dans cette ville, gracieuseté des mes parents qui sont à Lucca pour 10 jours et qui prenaient soin d'Erica et Charlotte en ce mercredi soir.

Fabio Picchi, c'est ce restaurateur un peu à gauche connu partout en Italie et de par le monde. C'est son restaurant Cibreo, une institution à Florence depuis 1979 pour sa cuisine toscane tradtionnelle ; voir ce lien pour plus de détails et cette vidéo pour une idée du personnage. C'est aussi une parcelle de ce quartier envahie par l'empire Picchi : Cibreo Ristorante, Cibreo Caffe, Cibreo Trattoria et ce Teatro del Sale.

Ce théâtre, nous a-t-on expliqué, est un club privé culturel où l'on sert des repas élaborés et dirigés par Fabio Picchi. Ce que ça veut dire en gros, c'est qu'on doit devenir membre (5 euros pour un an pour les stranieri) et ensuite on peut assister aux soupers-spectacles du club. Ce mercredi c'était Marco Poggiolesi, un jeune musicien jazz très connu en Italie qui interprétait des chansons de Bob Dylan avec deux de ses musiciens.

Ça fonctionne comment ? Le repas du soir débute à 19 h 30. Les membres sont invités à prendre place à de grandes tables communes (quelques tables pour deux) et à se servir eux-mêmes bouteilles d'eau et vino della casa. Ensuite c'est une formule buffet modifiée. La cuisine est vitrée et ouverte sur la grande salle du théâtre, donc on voit les cuisiniers et M. Picchi à l'oeuvre. Lorsqu'un ou plusieurs plats sont prêts, Fabio ou l'un de ses cuisiniers se pointe à la "fenêtre" de la cuisine et crie une description du plat telle que : "Polpette alla Livornese", "Schiacciata al lardo", "Pollo di Montespertoli", "Torta di cioccolato con panna".

C'était bon ? Disons que la polenta était la meilleure que j'ai jamais goutée, le dessert un des meilleurs à vie pour Valérie et la schiacciata une belle découverte ! Sans parler du poulet, du risotto aux calamari, des pois chiches et autres fagioli, du sformati con salsiccia, et j'en oublie...

À 21 h la salle se tranforme en salle de spectacle et on écoute Dylan chanté par un Italien en compagnie de six jeunes de la région de Florence. Ils étaient à notre table. Quatre travaillent pour GE. C'est ça la globalisation !

Afin d'imaginer un peu mieux ce que ça peut donner, pour ceux qui connaissent bien Montréal, pensez à Martin Picard chef du Pied de Cochon qui ferait de la cuisine pour 70 personnes dans le théâtre du Rialto sur du Parc avec un jeune artiste prometteur en spectacle après le repas... le tout pour 45 $, tout inclus, bouffe et vin à volonté !

lundi 11 janvier 2010

Dimanche c'est festivo


Feriale, qu'est-ce que ça veut dire selon vous ? Un jour férié ? Eh bien non. Sachez ceci avant d'attendre (en vain) votre premier train italien : feriale signifie jour ouvrable.

On peut aussi dire periodi feriali pour désigner des vacances, me suivez-vous ?

L'orario festivo, c'est l'horaire des dimanches et des jours fériés.  Notre pizza dimanche provenait d'une pizzera ouverte les dimanches soir et un seul dimanche midi par mois. Les lundis c'est chiuso (fermé).


J'ai pris ces photos dans notre quartier dimanche après-midi. Quand la ville est tranquille, bien avant l'heure de la passeggiata.















vendredi 8 janvier 2010

Torre di Pisa + Guinigi

Pisa, trappe à touristes ? À voir une fois dans sa vie, selon mon partenaire.



Plus mignonne et moins haute que que je l'imaginais (moins de 56 m), la tour penchée dégoulinait de pluie. Immaculée, elle est. Astiquée pour les masses venant l'admirer, elle fut réouverte ces dernières années après une réfection visant à lui éviter la chute fatale. N'est-ce pas LE monument utilisé pour représenter l'Italie ?













Ma soeur aurait aimé y monter. Nous l'avons persuadée de passer son tour vu le temps couvert, et les 15+ euros exigés pour y entrer...

Très bon resto trouvé par hasard où nous avons mangé un potage au farro et un spaghetti au thon et aux tomates épicées.

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Le dimanche 3 janvier 2010, quoi de spécial ? La seule et unique journée ensoleillée qu'a connue ma famille durant son séjour à Lucca. Nous sommes montés en haut de la tour Guinigi, symbole de la puissance de la famille du même nom ayant influencé Lucca, particulièrement de 1400 à 1430. En haut, vue à 360 degrés sur les alentours de Lucca, y compris les Alpes apuanes.


Au sommet de la tour Guinigi poussent six arbres





Portion de l'escalier permettant d'accéder au toit

La tour Guinigi depuis notre appartement de Lucca

lundi 4 janvier 2010

Mamma mia !

Le dimanche tout est fermé ou presque ici. Les Nord-Américains doivent adapter leur horaire en conséquence.

Ce lundi après-midi, des bâches recouvraient les fruits et légumes vendus quotidiennement – sauf le dimanche – dans l'ancien Mercato del Carmine, près du café de Monica d'où nous sortions ma mère, ma soeur et moi. Ma soeur est allée s'informer auprès du boucher de la place ; les deux maraîchères reviendraient seulement à 16 h 30.

Ma mère et ma soeur se sont rabattues à l'épicerie, la seule située à l'intérieur des remparts, à 20 secondes de là. Mais il n'y avait plus de pain. Ma soeur est allée à la boulangerie fréquentée assidûment par mon amoureux en face de notre appartement : fermée. Cela l'a forcée à s'aventurer à la recherche de pain et c'est ainsi qu'elle a débouché sur 'la place avec une patinoire' (ci-contre) : la piazza Napoleone, l'une des principales de Lucca.

Le crachin glacial les a incitées à mettre une croix sur les visites touristiques aujourd'hui, et je les comprends... avec ma douleur à l'épaule depuis Genova (bursite ? )... le temps n'était pas propice aux promenades du dimanche.

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Cela faisait sept jours que ma mère attendait sa valise.

Une employée de la compagnie d'aviation a appelé vendredi pour dire qu'elle avait été retrouvée à Frankfurt et qu'elle lui serait livrée à Lucca le lendemain après-midi.

Pas de nouvelles samedi. Ma mère l'espérait toute la journée et l'a attendue, en vain.

Notre no de cellulaire servait de point de contact et quelle ne fut pas ma suprise de recevoir un appel vers 16 h 15 hier. C'était l'employé de la compagnie de livraison. Ne parlait pas l'anglais. Il arrivait à Lucca et voulait des directions ! Finalement j'ai compris qu'il ne voulait pas s'aventurer à l'intérieur de l'enceinte avec son camion et qu'il faudrait aller récupérer le bagage à une porte des murs. Laquelle ? Il fut convenu que ce serait San Pietro, la plus vieille, au sud de Lucca.

Coup d'oeil sur la carte pour localiser la porte... Vado subito a jogging per cercare il bagaglio... Aspetta me. Quelle couleur votre habit ? Blanc, le camion...

J'ai couru à sa rencontre et, enfin, j'ai vu la couleur de la valise de ma mère. Huit jours plus tard dans les Maritimes. Un dimanche par-dessus le marché.

Ces Italiens nous étonneront toujours.

samedi 2 janvier 2010

Antiquité

La place de l'Amphithéâtre romain est ovale ; ses quatre accès correspondent aux points cardinaux ; les gladiateurs entraient jadis par ces portes pour aller se battre et faire couler du sang. Il semble que nos billets précédents ne furent pas bien compris alors je précise.

C'était dans le temps des Romains. Cette arène date du IIe siècle.

Répétez après moi : cette arène date du IIe siècle...



C'est à Lucca que César, Pompée et Crassus se mirent d'accord en 56 av. J.-C. pour renouveler leur ménage à trois, pour continuer de régner en trio sur Rome quatre ans après le premier triumvirat.

Répétez après moi : c'est à Lucca que Pompée, César et Crassus...

Crassus crisse ! Et César. Jules César ! Et son rival Pompée. C'est l'Antiquité. La période de l'histoire qui suit la Préhistoire.

C'est vieux en ta... comme dirait ma cousine Danielle.

vendredi 1 janvier 2010

Ciao la famiglia !

Mes parents et ma soeur sont arrivés ! C'est avec eux que nous avons célébré l'arrivée de la nouvelle année.








Nous les avons rejoints à Genova. La valise de ma mère s'est perdue en chemin. Mon père, diabétique, a eu des ennuis de santé. Ma soeur aussi, fatiguée après plusieurs semaines d'épreuves. Patrick combattait quant à lui un vilain rhume. Malgré cela (et le climat pluvieux) nous avons apprécié notre escapade dans cette ville portuaire d'où tant de grands explorateurs sont partis dans des conditions sûrement plus éprouvantes.

Nous avons vu la maison d'enfance présumée de Christophe Colomb.

L'aquarium ? Trop de monde à mon goût, et j'ai préféré celui de Québec ; c'est bien pour dire. De me promener dans le vieux quartier m'a plu davantage. Dans les carruggi je crois, ces rues étroites caractéristiques de la Ligurie. Les édifices y sont tellements rapprochés que le soleil ne parvient pas au sol. De notre chambre d'hôtel, nous ne pouvions dire en regardant par la fenêtre s'il faisait soleil ou non ! Un coup d'oeil sur les pierres mouillées au sol confirmait les conditions météo.

Un temps idéal pour aller musarder au musée. Au Palazzo Ducale une expo est consacrée au Bauhaus jusqu'en février 2010 et une autre, à des photographies prises en ex-URSS par Henri Cartier-Bresson. J'ai appris que ce photographe français fut conçu à Palermo, en Sicile. Il a cofondé l'agence Magnum en 1947. Il s'est illustré comme photojournaliste captant 'l'instant décisif' (pourquoi donc Blogger n'accepte pas les guillemets français ?).















p.-s. -- Merci à ma mère et à ma soeur pour la bonne bouffe servie le 31 décembre 2009.



Fenouil apprêté par Roxane