dimanche 15 novembre 2009

Chère truffe

Plus qu'un jour avant notre déménagement dans le nord-ouest de la Toscane. Je pense que je vais m'ennuyer des moutons colorés dans la forêt. Je parle des arbres que nous avons vus changer de couleur et qui ressemblent à de la laine bouclée. Je vais m'ennuyer de la douche éclairée par le soleil du matin par la fenêtre donnant sur une vallée quasi inhabitée. Je vais aussi m'ennuyer de la clochette de la chèvre. Elle rythmne nos journées.

Aujourd'hui nous entendons des tirs. Des chasseurs. Nous en avons croisé quatre hier soir sur la route serpentant en haut de notre habitation et en revenant du resto, nous avons surpris un renard traversant la même route dans le noir.

C'est la saison de la truffe blanche en Ombrie. L'occasion était bonne de commander un plat de gnocchi saupoudrés de copeaux de ce champignon rare dont le nom savant est Tuber magnatum Pico.

Le serveur nous a d'abord montré le champignon de 100 g en entier. Il nous a dit que sa valeur marchande s'élevait à 200 euros, c'est-à-dire 2000 euros le kilo ! Nous l'avons humé, les filles aussi. Nous avons eu droit à quatre grammes.

Je me souviens d'un menu spécial élaboré autour de la truffe – noire – chez BU à Montréal, proposé à plus de 30 $ le plat (de pâtes). C'était un poil meilleur marché hier à Città di Castello. Néamoins la truffe, qu'elle soit blanche ou noire, demeure un produit de luxe pour connaisseurs, ce que nous ne sommes pas.

Note pour Catherine : désolée chère belle-soeur, je ne peux faire autrement que de parler de bouffe !

1 commentaire:

  1. Ne t'excuse point Valérie...c'est peut-être un brin de jalousie de ma part. Je salive chaque fois que je vous lis (sauf pour le pain toscan...). En ce dimanche pluvieux où notre souper reste encore à déterminer...un petit plat de gnocchi à la truffe réjouirait sans aucun doute mes papilles.

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