vendredi 30 avril 2010

Fleurs, forêt et jardins





Cet attrait touristique a été un hit avec les enfants : les jardins de Tivoli.

La marmaille a adoré prendre le temps d'observer les jeux d'eau des fontaines, nombreuses, et courir dans les allées de ces jardins à la recherche de la fontaine dite des dragons.


C'était la première fois que je visitais un jardin aménagé sur différents plans horizontaux. Vraiment joli.








Au rayon de la belle végétation vue en Italie, ajoutons ces arbres bordant une artère romaine à proximité de la piazza Buenos Aires...


... cette forêt de feuillus aperçue cette semaine dans le Gargano :


















... un jardin public de Taormina (Sicilia) dont je n'ai pas de photo
et la végétation caractéristique contribuant au charme des Montone, Cetona et autres villes d'Ombrie et de Toscane. Comme à Lucca (encore Lucca). À chaque portion de son mur (entourant le centre historique) correspond une essence d'arbre distincte.


mercredi 28 avril 2010

Souvernirs du Gargano

Déjà le temps de quitter Peschici et la péninsule du Gargano.  Cinq jours c'est vraiment trop court, on adorait notre maison et le petit village.  On se dirige maintenant plus au sud des Pouilles vers Monopoli.  Voici quelques photos:



 La marchande de pâtes fraîches du village

 Belles routes pour le vélo

 Peschici et sa plage
 
Déjeuner sur notre terrasse




Nous avons soupé ici hier soir (pizzeria)

lundi 26 avril 2010

De Parioli à Peschici (Pouilles)

Roma c'est fini

Trente-sept jours à Rome sont derrière nous.
Du Lazio nous avons parcouru plus de 400 kilomètres vendredi vers le Gargano, région peu peuplée située dans le haut du talon de la botte.
Nous sommes à Peschici. Cette commune des Pouilles (Puglia en italien) nous fait penser à la Grèce avec ses maisons blanches au bord de la mer. C'est l'Adriatique. L'Albanie et le Monténégro se trouvent de l'autre côté. Dubrovnik aussi mais un peu plus au nord, d'ailleurs le nom « Peschici » (prononcez : pess-ki-tchi) viendrait du croate et signifierait : sable fin. Gros contraste avec Parioli...

Quartier Parioli à Rome : notre rue

Peschici : entrée de notre appartement

Avant de vous parler davantage de ce coin de pays d'origine slave, quelques mots sur Parioli, et ces photos.


Bar de quartier

Immeuble résidentiel

Le fameux parc boisé la villa Ada


Rue représentative du quartier

+++

Patrick et moi nous sentions étrangers à Parioli. Ferrari et Aston Martin y ont des concessionnaires, cela vous donne une idée. Des commerces y sont spécialisés dans la vente de costumes de bonne.

La piscine située en face de notre appartement ? Réservée aux membres d'un club privé. Idem pour les tennis. La piscine publique la plus proche était à 60 minutes aller-retour en autobus.

Dans ce qartier résidentiel les voitures l'emportent sur les piétons. Certaines roulent incroyablement vite (et pas que les Ferrari). Faut dire qu'il y a beaucoup de côtes, de courbes. Le square principal est un chantier, placardé de tous côtés. Les motos et les autos empiètent sur les trottoirs. Tout cela ne facilite peut-être pas une vie de quartier vivante.

Un musée d'art contemporain flambant neuf – ouverture prévue le 30 mai 2010 – et un bel auditorium avec programmation intéressante (voir ici si le journalisme vous intéresse) sont dans le voisinage. Mais l'esprit de l'endroit manque, comment dire, d'humanité ?

Si c'était à recommencer j'irais à Trieste, autre quartier résidentiel moins guindé (?), à Ostiense, quartier émergent selon le guide Chat@Win, ou même à Trastevere.

dimanche 25 avril 2010

Paste Romane

Deux spécialités romaines que nous avons bien appréciées (incluant les enfants):  pasta cacio e pepe ainsi que pasta alla gricia


Photo prise par Erica de son plat cacio e pepe

Cacio e pepe:

pâtes (400 g)
pecorino romano (160 g)
poivre noir en grain

faire cuire les pâtes jusqu'à ce qu'elles soient très très al dente.  Retirer et mettre dans un bol, ajouter un peu d'eau de cuisson ainsi que le pecorino râpé et bien mélanger pour obtenir une texture crémeuse.  Ajouter un peu d'eau au besoin.  Ajouter le poivre en grain moulu et mélanger.  Servir immédiatement dans un bol chaud.


Gricia:

pâtes
un peu moins de pecorino que cacio e pepe
guanciale épicée ou non (150 g)
un peu moins de poivre

faire rissoler la guanciale dans un pôelon avec un peu d'huile d'olive et d'ail

suivre la recette ci-haut et inclure au mélange la guanciale

Et voilà !  Ne pas oublier une bouteille de rouge un peu rustique (Montepulciano d'Abruzzo par exemple).

samedi 24 avril 2010

À cheval !

Charlotte

L'un de leurs meilleurs moments en compagnie de Marthe et Hélène : une promenade impromptue à dos de cheval dans l'un des nombreux parcs urbains de Rome !

À dos de poney plutôt (je ne m'y connais pas en chevaux et le préposé m'a prise pour une dinde quand je lui ai demandé dans un italien approximaif : sont-ce des chevaux ? Non ce sont des chats ! ), voyez :

Au début Erica comme Charlotte étaient ravies de pouvoir tenter cette expérience.


Erica

Mais les trois pauvres bêtes étaient attachées côte à côte derrière une carriole, et Erica a rapidement changé d'air en voyant le museau un naseau du cheval du milieu lui frôler une jambe :

Qu'est-ce qu'il fait celui-là...

Elle s'est mise à crier.
Inconfortable position : elle se tournait le haut du corps.
Elle était sur le bord de glisser (en tentant d'éviter de se faire frôler). Le petit cheval n'aurait pas fait peur à un chat mais le tour ne durait que quelques minutes alors j'ai tenté de la rassurer. Peine perdue. Résultat quelques minutes plus tard ? Voyez la vidéo ci-dessous.




L'air digne de Charlotte m'a fait rigoler. Et vous chers parents ?

Au final les deux ont bien aimé.

jeudi 22 avril 2010

Un 22 avril à Roma

Jardin des thermes de Caracalla

Promenade dans le quartier environnant la piazza de' Fiori ce matin avec Marthe et Hélène. Arrêt gelato vers 11 h 30. Les filles ont choisi limone :

Des robes soleil en avril ? Ce n'est pas dans les moeurs locales semble-t-il. On s'en fout, et c'est le coeur léger que notre petit groupe déambule via del Governo Vecchio sous un soleil de plus en plus dru. J'étrenne quant à moi les vêtements achetés dans cette rue offrant de bonnes adresses pour le shopping.

Diner dans l'ancien ghetto juif. Le resto dispose à l'arrière, ô bonheur, d'une terrasse nous permettant de profiter des douceurs du climat printannier loin des klaxons et des sirènes.

Marthe et Charlotte

Erica et Hélène

et voici la photo prise par Erica dans l'image ci-dessus
Nous montrons ensuite l'île Tibérine aux deux soeurs rapido presto avant de nous séparer quelques heures. (Elles avaient entrevu le quartier Trastevere quelques jours auparavant mais n'avaient pas entrevu la petite île.)

Patrick et moi allons ensuite visiter les ruines d'un complexe sportif antique (photo ci-dessus). Suite logique de notre visite au museo napolitain de vendredi dernier. Parmi les immenses sculptures antiques qui nous avaient impressionnés à Napoli, deux d'entre elles proviennent d'ici, plus précisément de la section abritant jadis les bassins d'eau froide. Le tout, mis à la disposition des Romains par l'empereur Caesar Marcus Aurelius Severus Antoninus Pius Felix Augustus Parthicus Maximus Britannicus Maximus Germanicus Maximus... ou Caracalla, si vous préférez.

Vue de la salle abritant la piscine (natatio) construite entre 212 et 217

Ce soir, nous venons de retrouver la mamie et la grande tante pour un dernier repas ensemble avant leur retour à Montréal.











Ciao ciao Mamie et Hélène !

mardi 20 avril 2010

Vivre

Raw. Crue. Libre. La vie sans ostentation : c'est ce que j'ai vu à Napoli. Un lieu où les apparences semblent réelles. Comme s'il n'y avait rien de fake chez les gens... « Je sentais que j'étais dans un lieu vrai : dans un des lieux vrais du monde » aurait écrit Carlo Levi, l'auteur du Christ s'est arrêté à Eboli.

La bédaine du pizzaiolo pend, et personne pour la trouver vulgaire.

Un ballon surgit dans la rue ? Il n'y a pas de problème. Dans une petite rue du centro storico, un petit gars court. Voir vidéo ci-dessous.



Il n'y a pas de problème, pas de droit d'honneur du conducteur. On ralentit, on contourne. Et la vie continue.

C'est aussi simple que ça.

Dans un pizzeria où nous attendons d'être servis, un petit groupe de gens entrent et se servent dans le frigo de la place, avec la bénédiction de la serveuse. Elle leur sourit. Ils boiront leur bière dehors en attendant que des tables se libèrent en-dedans.

Le dehors et le dedans, le Vésuve et la lave, la mer et le sel. La vie coule sans contrainte malgré la menace d'éruptions et de tremblements de terre, là-dessus cette citation délicieuse de Jean-Noël Schifano trouvée dans la bibliothèque de la veuve :
« Naples unit d'une façon obscène son présent et son passé, présent et passé copulent sans trêve ; Naples vit son présent dans son passé, comme un adulte qui n'aurait pas momifié le môme qu'il a été et ferait la nique au monde collet monté. » (Naples, Éditions Autrement, coll. L'Europe des villes rêvées,1987, p.14)
D'après ce livret la camorra est la faute des Espagnols (ils l'auraient 'importée' au début du XVIe siècle) et tous les documents officiels napolitains étaient rédigés en grec à l'époque de l'Empire romain. « Les Napolitains sont jaloux de leur liberté, et préfèrent vivre nus et libres plutôt que couverts d'or et menacés de persécution. » (Ibid, p. 13)

J'ai l'impression que la vie n'est peut-être (surtout ?) pas plus facile à Naples, mais qu'elle est plus simple. On joue au ballon, on mange, on se marie, on baise et on meurt.

J'ai lu quelque part qu'à Naples, on ne vit pas avec la peur mais avec la mort, donc il fait bon vivre.

lundi 19 avril 2010

Napoli la mal-aimée


Scène de vie de quartier, centro storico


Nous avons passé 29 heures à Napoli. On avait tout entendu sur cette ville : sale et dangereuse selon plusieurs, chaotique et sans intérêt pour d'autres, une perle sur la Méditerranée pour Enzo, ce Napolitain d'origine qu'on a connu à Lucca.

Verdict : coup de coeur presque instantané qui s'est confirmé au fil de nos marches à travers le centre historique, le quartier de Chiaia, la colline de Vomero, le Museo Archeologico Nazionale.

Copie de la tête de Julius Caesar datant de 110 (d'après un original de 50 av. J-C)



Plus grande que Palermo, moins étendue et surtout beaucoup moins touristique que Roma, Napoli se découvre dans ses rues animées. Nous avons été surpris par la gentillesse des Napolitains et par la richesse culturelle de la ville (trois châteaux au coeur de la ville, d'innombrables églises de toutes périodes, des restes romains entre deux cordes à linge, un peu de baroque et de renaissance par-ci par là). En prime, la baie de Naples d'un côté et le Vésuve de l'autre complètent le paysage.



Café près la piazza Plebiscito, quartier Santa Lucia



Naples c'est le café. Un café goûteux, sirupeux, différent de ce qui ce fait ailleurs au pays. Le barista d'un petit bar où nous sommes arrêtés à deux reprises m'explique : à Naples, la plupart des bars utilisent une machine à café à pompe manuelle et non une machine automatique. Résultat, un café plus goûteux. Pour ce barista, le café du nord du pays c'est comme de l'eau.

Café ensoleillé du centro strorico de Naples



Naples c'est aussi la pizza. Depuis l'an dernier, la pizza napoletana est inscrite au registre européen des aliments traditionnels. Ce qui veut dire qu'une pizzeria ne peut afficher sa pizza comme napolitaine sans utiliser des ingrédients spécifiques et suivre une méthode de préparation authentique. Nous en avons mangé deux fois et autant pour le goût que l'ambiance nous avons adoré.


Naples en 29 heures ? Beaucoup trop rapide. On y serait bien resté une semaine. Peut-être qu'on y retournera avec Erica et Charlotte... il nous reste deux ou trois semaines à combler dans notre itinéraire d'ici la fin juin.