dimanche 19 septembre 2010

Goldoni à Montréal

Cette semaine une pièce de Carlo Goldoni sera jouée à Montréal, en italien. Quelqu'un veut venir voir cela avec moi ? Il y aura des surtitres dans votre langue canadienne préférée...

mardi 14 septembre 2010

Votre « villa » en Italie

Vous aimeriez louer une maison de campagne en Italie ? Vous pensez sans doute à aller en Toscane ou peut-être en Ombrie. Pourquoi ne pas considérer d'autres régions moins fréquentées des étrangers ? Les Marches, par exemple. Une région que nous avons adorée. Très belle avec ses vallons, ses routes de campagne tranquilles et ses rangées d'oliviers. Et chargée d'histoire à part cela (si c'est cela qui vous intéresse).

Pour vous aider à passer du rêve à la réalité, lisez cet article publié récememnt par la BBC : http://www.bbc.com/travel/feature/20100825-how-to-rent-a-tuscan-villa. Sujet : comment louer une maison de campagne ...

dimanche 12 septembre 2010

Salade d'oranges

Avant que j'oublie, voici une recette de dessert frais, savoureux et très simple à réaliser.

INGRÉDIENTS

oranges
amandes
huile d'olive
sel (facultatif)


PRÉPARATION

C'est chez Margaret et Maurizio, nos premiers amis italiens, que nous avons découvert ce dessert, après un copieux repas chez eux. Une recette d'origine sicilienne dégustée en Toscane...
  1. Couper grossièrement les amandes ;
  2. Faire griller les morceaux d'amandes au four ;
  3. Éplucher et trancher les oranges et les disposer dans une assiette de service ;
  4. Au moment de servir, saupoudrer d'amandes grillées encore chaudes et arroser d'une bonne huile d'olive.
C'est tout.

Maurizio a insisté pour que j'ajoute du sel mais les saucisses m'avaient donné ma ration journalière ce midi-là. Quelques semaines plus tard, j'ai essayé la même recette, avec du sel cette fois. Et c'est vrai : pour l'équilibre des quatre saveurs en bouche, cela prend un tout petit peu de sel. C'est comme la vie finalement.




Orangers croqués en février dans le stationnement de notre hôtel à Pompéi (Campanie)

mardi 7 septembre 2010

200 billets publiés

En septembre 2009, nous sommes allés au consulat d'Italie plus souvent qu'à l'épicerie pour préparer notre super périple. Le tout premier billet de ce blogue parlait d'ailleurs des multiples photocopies de documents que nous devions assembler pour obtenir nos visas. Depuis, 200 billets ont été publiés ; ceci est le 201e billet !...

Un petit billet d'affection de rien du tout pour dire :
Merci, Hélène !










Hélène et moi durant sa visite à Rome en avril dernier

Pour ceux qui ne le sauraient pas, Hélène est la grande-tante de Charlotte et Erica et elle a pris l'initiative d'imprimer, au jour le jour, et de consigner chacun des textes parus ici, au cas où ce blogue s'évanouirait dans le cyberespace. 

dimanche 5 septembre 2010

Les voyages sportifs

Le marathon de Montréal avait lieu aujourd'hui et les petites ont participé au P'tit marathon avec leur papa : 1 km avec arrivée dans le Stade olympique.






Charlotte sourit pendant que son père installe une puce numérique sur sa chaussure de course














Erica avant le départ ce matin

Pendant que les trois couraient avec des centaines d'autres jeunes, je participais
à l'épreuve du 10 km. Pas de photo souvenir mais ces deux images prises par Patrick, soulignant d'active façon la reprise de notre routine montréalaise après un an de mouvements.



Le demi-marathon m'avait d'abord tentée mais vu le tracé du parcours (pas très excitant) et ma préparation physique, j'ai opté pour le 10 km dont le départ avait lieu tout près de chez nous. Tant qu'à joindre l'utile à l'agréable...

Et en fouillant un peu sur le web je vois qu'il y aura un demi-marathon à Naples le 30 janvier 2011, un autre à Sorrento en février 2011, un marathon en mai 2011 à Trieste et d'autres courses dans le coin de Bolzano et Merano en octobre. Le tourisme sportif : une bonne motivation à fournir des efforts.

dimanche 29 août 2010

Des nouvelles d'Ötzi

Ötzi ne serait peut-être pas mort du froid et des suites d'une blessure à l'épaule, seul à plus de 3000 mètres d'altitude, mais inhumé selon des rites en vigueur voilà plus de 5300 ans, selon une étude récemment parue dans la revue spécialisée Antiquity dont on parle ici et dans le supplément du vendredi de La Repubblica.

Si vous ne connaissez pas Ötzi, c'est une momie.

Son histoire est incroyable.

Deux randonneurs allemands l'ont trouvée par hasard par une belle journée de septembre 1991. La glace avait fondu, découvrant la dépouille conservée là depuis l'Âge du Bronze ou du Cuivre.







Le nom Ötzi vient du lieu de sa découverte : dans les Alpes de l'Ötztal


Le lieu de la découverte, à la frontière de l'Italie et de l'Autriche, dans le froid des montagnes, n'avait pas seulement permis de conserver le corps de l'homme d'environ 45 ans quasi intact, mais aussi des vêtements et des outils depuis lors étudiés, disséqués et analysés, le tout source de moult hypothèses.

Ainsi des tatouages à des endroits du corps normalement fragilisés avec l'âge, au bas du dos notamment, pourraient représenter une forme primitive d'acupuncture. Chose étonnante parmi tant d'autres que l'on apprend en visitant le Museo Archeologico dell'Alto Adige (site officiel du musée, en anglais).

Dans ce musée de Bolzano, la momie est exposée depuis 1998, conservée dans des conditions reproduisant le taux d'humidité du glacier l'ayant portée à la connaissance de nos contemporains. On y apprend ce qu'aurait mangé l'homme des glaces à son dernier repas (céréales, viande de cerf et de bouc), la couleur de ses yeux (bleus), le montant reçu par le couple allemand pour cette découverte majeure n'intéressant pas que les anthropologues... et jusquà la présence d'oeufs de vers dans l'intestin du pauvre berger ; selon une hypothèse il aurait été berger.

Assurément l'une de mes sorties culturelles les plus fascinantes en Italie !

dimanche 22 août 2010

Écrivez-vous encore ?

On parle en Allemagne d'annuler progressivement l'enseignement de la calligraphie au niveau primaire.

Enseigner à bien écrire n'aurait plus de sens de nos jours, rapporte La Repubblica dans son édition du lundi 23 août 2010. La faute à l'utilisation généralisée des claviers.

Conséquence de la démocratisation des outils numériques, 45 p. cent des jeunes âgés de 14 à 19 ans (au pays de Gutemberg comprend-on) ne savent pas écrire en lettres cursives.

Toujours selon les sources citées en page 28 du quotidien, plus des deux tiers (69 p. cent) des jeunes entre 15 et 25 ans utilisent la messagerie instantanée, la moitié (45,9 p. cent) ayant recours à des abréviations en composant des messages envoyés par sms (pour Short Message Service).

Et vous, êtes-vous encore capable d'écrire en lettres attachées ?

samedi 14 août 2010

Ipad, consommation et Repubblica

Ce qui a changé depuis notre retour d'Italie ? La consommation d'informations : elle se fait exclusivement via le web ou presque.

Patrick nous a abonnés à La Repubblica, l'édition en ligne. On tape une adresse courriel et un mot de passe et on a accès instantanément à l'édition journalière de ce quotidien italien, 64 pages aujourd'hui sans compter le supplément régional - il y en a neuf pour autant de régions : Rome, Naples, Milan, Palerme, Bari, Bologne, Florence, Gênes, Turin.

Cela inclut le Venerdi auquel nous avions pris goût. Ce magazine inséré dans l'édition du vendredi totalisait cette semaine 156 pages. Un autre supplément ciblant celui-là les femmes avec ses pages mode et beauté paraît aussi une fois par semaine.

L'idéal maintenant serait de disposer d'un iPad pour lire le tout à plat sur la table de la cuisine ou au comptoir en déjeunant, mais cette dépense devra attendre : pour consommmer il faut générer des revenus...

Lire La Repubblica nous permet de rester un peu dans le bain, même si l'Italie nous manque solide.

Avez-vous songé à émigrer là-bas, m'a demandé une amie. Réponse : non, parce qu'il faut bien travailler... et qu'on n'est pas assez désespérés pour ça.

Ni assez indisciplinés. Même si nous ne respectons pas la réglementation québécoise relativement aux sièges d'auto pour enfants (les enfants s'asseoient directement sur la banquette arrière, et basta) cela ne fait pas de nous des Italiens pour autant.

jeudi 12 août 2010

Pizza, caffe e vini

Pizza

Très décevante cette pizza du Cafe International l'autre soir.  Et les pâtes n'étaient guère plus inspirantes...  Pourtant, avant notre séjour en Italie, nous aimions bien arrêter au coin St-Laurent/St-Zotique pour un repas simple et assez authentiquement italien dans ce café.  Nous avons mangé sur la terrasse du trottoir, service bien gentil et café offert suite à notre critique de la pâte à pizza.  Paraît qu'ils ont changé la recette, dommage l'ancienne était pourtant bien correcte.

Dommages :  une pizza du jour, un plat de strozzapretti, une bouteille de Masi Modello, deux cafés offerts: 72,24 $, taxes incluses, avant service.   L'équivalent en Italie, mettons à Rome dans le chic quartier Parioli à la "Pariolina": 32,50 euros service inclus - disons 45 $ ou 50 $ avec les cafés.


Caffe

Lu ce matin dans La Repubblica:  le géant italien du café Lavazza prend une participation de 7% dans Green Mountain Coffee Roasters (GMCR - Nasdaq).  GMCR est une compagnie de Waterbury au Vermont qui a le vent dans les voiles depuis quelques années.  En espérant que Lavazza enseigne aussi aux Américains comment faire de bons espressi.

Vini

Très agréable ce Montepulciano d'Abruzzo Coste delle Plaie de Podere Castorani (SAQ 10788911.  19,50$).  Et ce petit espagnol Blés Ecologico Crianza (SAQ 10856427 - 14,05$)

 

dimanche 8 août 2010

Semaine italienne

C'est la semaine italienne de Montréal ces jours-ci, jusqu'au dimanche 15 août 2010. Plusieurs activités au programme ont lieu dans la Petite Italie.

Selon les auteurs du Guide du Montréal multiple (Boréal), la majorité des habitants de la Petite Italie ne sont plus d'origine italienne mais la majorité des commerces y sont restés italiens.

dimanche 1 août 2010

J'ai du bon fromage au lait

Soirée de retrouvailles à la maison hier avec quelques amis et projection de photos en continu. Nous avons fait une dégustation à l'aveugle de vins italiens. Jeu : deviner la région de chaque bouteille. Choix de réponses fournies par Patrick. Très belle soirée mais petit mal de tête ce matin.

Nous répéterons l'expérience plus tard en août avec des membres de notre famille, avec les enfants cette fois.

Le temps ne coule pas de la même façon depuis un mois, depuis notre retour à Montréal. Peut-être retrouverons-nous une certaine routine avec l'entrée des filles à l'école, et une certaine tranquillité d'esprit avec le travail à venir.

Pour l'heure revoir les copains fait du bien !

+++

Mangé : à la Maison des pâtes fraîches. Avec les enfants c'est pratique et on en profite après pour faire une petite épicerie italienne.

Confirmé : la mozzarella fraîche est impossible à trouver à Montréal d'après notre fromager de quartier, qui préside l'Association des fromagers-marchands du Québec. (Je sympathise avec toi Isabelle.)

dimanche 25 juillet 2010

Paysages suisses

C'est l'image d'un silence brisé par des cloches de vaches que je garderai de notre brève incursion en Suisse, cliché s'il en est.

Voici une photo prise dans une région voisine du Ticino, canton suisse bordant l'Italie du Nord et faisant l'objet d'un reportage dans le New York Times. Ce nom provient d'une rivière et se traduit en français par « Tessin ».












... et d'un col, celui du Passo dello Spluga non loin de Como :


 

Pendant que leur père suait à grosses gouttes dans les vallons suisses, les petites dépensaient leur énergie en me suivant pas à pas et en jouant dans l'aire jeux de l'organisation :















Erica se moque de la mascotte 











Localité où nous avons croisé un troupeau de vaches, val Müstair

dimanche 18 juillet 2010

Le toucher

Quand il fait chaud en Italie, on mange plus du gelato dixit Erica (au centre)

Je vous ai montré une vue du lac Como. Je vous ai parlé des odeurs fleuries, de jasmin entre autres (ai-je appris depuis). Je vous ai parlé des sons, des goûts dominants de notre voyage. Terminons ce tour des sens avec le toucher.

Comment illustrer notre expérience tactile made in Italy ? La tasse de café épousant nos lèvres ? Bof. Exit les choses fabriquées. Nommons plutôt les éléments – comme nous avons passé plus de temps dehors, en Italie, la météo nous a plus concernés qu'au Canada.

En première position ? Le vent à Modica (sud-est de la Sicile). Peut-être s'agissait-il du libeccio ou du sirocco. Un vent chargé de grains de sable : si nous omettions de ranger les coussins à l'intérieur, nous les retrouvions le lendemain recouverts d'une poussière sablonneuse.

Nous avons senti de forts vents à Peschici (Pouilles) et près du lac Como (Lombardie), des brises fraîches dans le Piémont. (L'Italie faisait partie en 2009 des six premiers producteurs mondiaux d'énergie éolienne.)

Les précipitations arrivent en deuxième place de notre petit palmarès de voyageurs motorisés. Chaque fois que nous étions en transit des mois de février à juin, il a plu. Le 23 avril après-midi, il faisait 15 degrés et il pleuvait à notre arrivée dans les Pouilles. Peu de temps après nous avons connu nos premières grandes chaleurs...

En décembre il a neigé à Lucca (Toscane).

Même dans le sud, il a neigé. En témoigne cette vidéo prise en Calabre près de la mer Tyrrhénienne, en février 2010 :




Quelques heures de route plus tard, nous arrivions à Reggio Calabria.















Il peut neiger en Italie du Sud comme ici à 740 mètres d'altitude dans la région calabraise, le 12 février 2010



Le 27 mai 2010, il grêle dans la région montagneuse de Bolzano (nord de l'Italie)

Troisièmement évoquons le Soleil. Vous avez bien lu. Nous prenons souvent cette naine jaune pour acquise, pourtant que ferait-on sans Elle ? Presque tous les jours, partout, nous avons eu du temps généralement ensoleillé, de Bolzano à Palermo. C'était remarquable à Rome au printemps, près de 40 jours durant.







Le 21 avril, sous un soleil de plomb, l'achat de casquettes s'impose  juste avant notre visite des jardins de Tivoli





 .









+++

Mais le clou de notre expérience tactile, c'est à Saturnia que nous l'avons vécu :


Dans ces eaux sulfureuses jaillissant de la Terre depuis des lustres, la température égale à peu près celle du corps ! Une expérience inoubliable, bienfaisante. Et gratuite à part ça...

Pas étonnant finalement quand on sait que ces vasques calcaires naturellement formées, probablement inchangées depuis des lustres, se trouvent en Toscane, terre originelle des Étrusques – au pays des fameux thermes romains.

samedi 10 juillet 2010

+++ Les maisons

Tandis que nous chargions nos bagages, Charlotte et Erica ont fabriqué cette maison 100 % naturelle sur le patio de notre maison des Marches... et Charlotte ne veut pas qu'on dérange Petit Escargot :



Petit Escargot / Traîne sur son dos / Sa maisonnette... Comme l'escargot nous avons trimballé notre coquille de plus ou moins 150 kilos, dans une auto, pas sur notre dos. Nous sommes revenus moins lourds grâce au concours de mamie Marthe et de sa soeur Hélène qui ont rapporté au Canada nos pelures d'hiver et d'autres trucs en avril. (1)

Nous avons changé 14 fois de maison, sans compter les nuitées à l'hôtel. Compte rendu de nos nuitées :
  • 0 nuit sans abri
  • 0 nuit en camping
  • 1 nuit sur un traversier

  • 11 nuits à l'hôtel
  • 35 jours dans une fermette (près de Cortona)
  • 218 nuits dans des appartements / maisons
Principaux sites utilisés pour dénicher nos maisons en Italie : Home Away, Homelidays, Holiday Lettings, et le site dont nous vous avons déjà parlé soit Sabbatical Homes.

L'appart meilleur marché ? Dans les Pouilles, début mai.
L'appart le plus cher ? En Toscane dans la Maremme, à la fin juin.

1. Le passage a la douane s'est bien déroulé. J'appréhendais pire vu la durée de notre voyage. Quelques questions d'usage... On nous a fait passer dans le local à gauche, nous avons répondu aux questions habituelles comme : Quelle est la chose la plus chère que vous avez achetée ?

À bord du traversier Palermo-Napoli

mercredi 7 juillet 2010

Le blogue survivra

Vous reviendrez nous voir j'espère. Patrick et moi avons décidé de poursuivre nos communications avec vous par l'intermédiaire de ce blogue, sur des sujets touchant l'Italie, sa culture, sa gastronomie et tutti quanti. Des sujets il y en a tout plein, même vus d'ici à Motnréal.

Pour commencer je publierai le samedi ou le dimanche, et à mesure que nous reprendrons une certaine routine, les billets émergeront au gré de nos réflexions, de nos trouvailles, de nos lectures.

À court terme je vous parlerai de nos maisons en Italie. Mais auparavant il nous faut récupérer les photos et autres données sauvegardées sur l'ordinateur portable... lequel refuse de démarrer ce matin. Heureusement nous avons une copie de sauvegarde sur un disque dur externe. À suivre.

lundi 5 juillet 2010

+++ Le trajet


Afficher Notre itinéraire sur une carte plus grande


Voici une carte Google pour vous permettre de visualiser tout notre parcours.


Agrigento, Sienna, Perugia, Otranto, Lecce, Urbino, Modena... Aucun des endroits où nous sommes allés en excursion d'une journée ou moins ne figure sur cette carte : vous y verrez seulement une approximation de notre itinéraire principal, en voiture, D'UN LIEU D'HÉBERGEMENT À L'AUTRE.

Notre grand tour a commencé et pris fin à l'aéroport Fiumicino de Roma.

dimanche 4 juillet 2010

Arrivée

Lucy, le chat de Maurizio, Margaret, Elliott et Thomas


Baguette magique et pâte à modeler


Punch le chien


MONTRÉAL -- Sommes revenus chez nous le vendredi soir 2 juillet 2010. Le temps humide de Montréal s'est substitué à la chaleur sèche du soleil toscan sous lequel nous avons passé les cinq derniers jours de notre voyage. Chez nos nouveaux amis Margaret et Mauricio ! Oui, à la fermette.
Les enfants ont pu jouer avec les enfants du couple âgés de 7 ans et 9 ans (en congé scolaire).
L'absence de pluie froide et le mercure, monté bien plus haut que les 6-7 degrés auxquels nous avait habitués l'automne dernier, nous ont incités à vivre dehors. Avec moutons, chèvres, Dunkey, Punch le chien et bibittes variées dans le paysage... et des laitues provenant de la serre pour compléter nos repas dehors... et un lapin à la casserole le dernier jour, cuisiné par Margaret.
De vraies vacances avant le retour à la vraie vie !

Avec un trampoline, un tipi, une piscine, un carré de sable, un chien fougueux, des papillons et d'autres bibittes volantes, des fourmis et même des têtards dans un ruisseau à 15 minutes de marche dans les hautes herbes, pas le temps de s'ennuyer !

jeudi 1 juillet 2010

+++ Les transports

Nous avons parcouru environ 16 000 km... et payé 305 euros aux péages autoroutiers.

Compte rendu de nos déplacements des neuf derniers mois en Italie :
  • 16 000 km en auto
  • 4 escapades en train
  • 3 déplacements en bateau
  • 1 aller-retour en téléphérique
  • plusieurs trajets en bus (Rome)
  • quelques taxis (Rome)
  • 0 trajet en avion
L'automobile a donc été notre principal moyen de transport dans ce grand tour.

Le vélo et la marche arrivent en deuxième position ex-aequo. À Lucca l'hiver dernier, nous avons juste pédalé et marché, laissant la voiture stationnée pratiquement trois mois.

Valérie à Lucca (Toscane)













En troisième position, le cocktail marche+bus+tram+train régional+métro, à Rome, ce printemps.

Pour visualiser l'itinéraire bricolé au fil de ces neuf mois de liberté, consultez cette carte.



Pause durant une longue journée de route entre Monopoli (Pouilles) et Montalto delle Marche (Marches)

mercredi 30 juin 2010

Ce qui nous a manqué

On ne va pas chialer longtemps, juste une vingtaine de lignes.

Voici la liste de ce qui nous a manqué pendant notre long séjour en Italie :
  • un couteau de chef,
  • des sacs Ziploc,
  • un toaster (seuls deux ou trois appartements en étaient équipés),
  • le Paradis perdu, le Pansu et l'Irrésistible*,
  • de bons sushis,
  • un Jean Coutu pour les Q-tips, le savon à vaisselle et les produits d'hygiène sept jours sur sept (et pour le plaisir d'aller perdre son temps dans ce lieu de culte du moi),
  • une baignoire,
  • des compagnons de jeux,
  • les cousins,
  • Bourriquet,
  • des compagnons d'aventures avec qui partager – autour d'une table – ce que nous avions vécu.
* pains du Fromentier, fondé par Benoit Fradette, retracé sur le web en France mais on ne dit pas où pour ne pas le déranger - lire ce document qui date un peu pour comprendre l'attrait qu'a eu cette boulangerie dès ses débuts à Montréal

samedi 26 juin 2010

Le goût

Quel aura été le goût dominant de notre périple ? Celui de la tomate je dirais.

Nous avons mangé au moins 30 formes de pâtes différentes apprêtées de maintes façons, toujours cuites al dente sauf une fois ou deux, c'est dire le respect dévolu à cette invention en Italie. Nous n'oublierons pas de sitôt les caramelle, des pâtes en
forme de bonbons, farcies aux champignons et dégustées dans un restaurant de campagne près de Cortona...



Ici des ronds électriques, 
pratiquement partout ailleurs au gaz




Mémorable aussi, cet espadon cuisiné à Palermo à quelques mètres du marché où nous l'avions pêché acheté. Avec des câpres locales au sel et du citron de Sicile...

Les côtes de veau tranchées devant nous à Lucca, jamais préparées d'avance...

La foccaccia de Giusto...

Les oranges cueillies sur notre balcon romain et dans un stationnement
(!) de Pompéi...

Le parmesan, le grana padano, la mozzarella, sans oublier le pecorino romano...

Les olives. L'huile surtout. Ah ! l'huile d'olive... plein de régions prétendent en produire de la très bonne...

La cuillère à soupe de pesto maison coiffant les penne d'une cantine familiale de Massa Carrera n'a pas trouvé d'égal ailleurs, même pas à Genova...

Le vino rosso et le prosecco, moins chers qu'un Coke.










À Matera, caffè au décor contemporain où l'on consomme old fashion : debout au bar


Le caffe. Le breuvage et le lieu. Les deux symbolisent les Italiens bavards, diligents mais pas pressés (combien de fois nous sommes-nous fait répondre à gauche à droite par des Italiens : Tranquillo !... voulant dire : pas de problème, prenez tout votre temps).

Boire comme une grande c'est amusant



Érica devant une étal de tarallis des Pouilles


Carbonara : personnage historique du XVe siècle ayant donné son nom à un plat célèbre, ainsi qu'à cette rue de Napoli


Pâtes longues aux palourdes

Le chocolat de Modica confectionné selon des méthodes traditionnelles, avec des cristaux de sucre et sans beurre de cacao... Et les beignes de Palermo : si vous n'aimez pas les beignes vous allez changer d'idée en goûtant à ça. Et à bien y penser toutes les douceurs goûtées en Sicile, fondant ensemble des siècles d'occupations arabe, normande, espagnole, etc.

Enfin, les petits citrons. (L'auteur français Alain de Botton a dit en blague qu'il aimerait fonder une religion sur le citron...)





Dessert d'un resto sicilien populaire auprès des travailleurs, à Enna




Erica et Charlotte se délectent d'un dessert au citron à Matera (sud de l'Italie)

vendredi 25 juin 2010

Un 24 juin en Maremme

La journée a commencé normalement, à discuter des plans du jour. Allons faire le tour de l'Argentario, cette ancienne île reliée au continent par deux lagunes de sable, tout le monde en voiture ! En vélo de montagne c'aurait été plus approprié.

Nous passons Porto Santo Stefano au nord et poursuivons notre route sous le soleil. Quelques kilomètres plus loin, une affiche annonce la fin de la route communale. Nous décidons de poursuivre, confiants qu'une route de bitume même craquée nous mènera de l'autre côté de la presqu'île. Erreur.

Quelques kilomètres plus loin, une autre affiche : résidants seulement ou quelque chose du genre, et avertissements sur plusieurs lignes : route dangereuse, courbes raides, chemin étroit. Nous poursuivons ; Patrick n'aime pas revenir sur ses pas.
Le chemin rétrécit. Nous croisons deux ou trois autos alors on se dit ça doit bien passer. À un moment donné une Passat familiale s'engage dans le chemin derrière nous ; on se dit qu'ils doivent savoir où ils vont. Nous poursuivons. J'ai les mains moites.

Mon projet qui n'emballait pas Patrick au départ lui tombe maintenant sur les nerfs.

Une pancarte avec point d'exclamation annonce les quatre prochains kilomètres en garnotte. Le bitume finit ici. Trop tard pour faire demi-tour. Nous poursuivons, craintifs. Après environ 400 mètres de montée au bord d'un précipice, je dis à Parick d'arrêter l'auto en haut de la côte : je veux sortir maintenant et demander aux autres derrière s'ils connaissent ce chemin. J'ai besoin d'être rassurée.

Ils sont trois, deux hommes, une femme. Des Autrichiens. Des Autrichiens ! Ils n'en savent pas plus que nous et ils ont l'air pas mal énervés. Misère. Je pense à mes deux chéries dans l'auto et je vois le précipice à côté de l'auto stationnée. Patrick court en bas de la prochaine pente en éclaireur. Il revient en disant que ça a l'air moins pire après. Je demande au conducteur de la Passat s'ils ont un cellulaire, en cas de problème. Oui. Mettons... Let's stay together! OK, on ne se lâche pas. Il nous reste 3,5 kilomètres dit l'un des hommes, mi figue, mi raisin.

Dans l'auto un Patrick logique se montre super rassurant : si on tombe en bas du précipice le cellulaire ne servira pas à grand-chose. En effet.

Mais là on descend et à droite comme à gauche des clôtures doublées de végétation me donnent l'illusion d'un garde-fou.

Effectivement la suite était moins pire mais tout de même excitante. Nous avons rejoint Porto Ercole où le peintre Caravaggio mourut en 1610. Ensemble nous avons dîné dehors. En Croatie c'était pire que ça, mais là nous avons des enfants, c'est différent. Sûrement pas aussi pire qu'en Équateur (Patrick) ou au Venezuela (Valérie) ou cet autre endroit où j'avais vu des carcasses de véhicules abandonnées dans les ravins, en Thaîlande ? À Cuba ? Bref.

Morale de l'histoire : abondance de routes ludiques en Italie, mais quand un panneau indique une route avec un point d'exclamation, ce n'est pas à prendre à la légère.

À part ça Erica s'est fait une coupure (mineure) au doigt en préparant une salade de pâtes avec sa soeur à notre arrivée.

Pus tard, deux biches se sont approchées d'elles lorsque nous marchions dans un sentier sur la lagume. Elles leur ont donné quatre chips.

+++

La Maremme est une partie marécageuse de la Toscane. Cette terre fut infestée de malaria jusque dans les années 1950 !

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Sous la branche du haut vous voyez Porto Ercole et à gauche derrière la montagne (non montrée) se trouve une route normale d'après notre vieille carte Michelin mais inscrite en pointillés sur les cartes Michelin plus récentes...

Curieux ? Jetez un coup à la configuration particulière du monte Argentario dans Google Maps.

Si on avait regardé là avant de partir on aurait vu que l'itinéraire suggéré par Google ignore complètement la route que nous avons prise.

Et dire que pendant ce temps-là, on recense une tribu de Papous nus vivant encore de cueillette et de chasse.

mardi 22 juin 2010

+++ Vini



Vignes poussant à flanc de montagne dans le nord de l'Italie, près de Bolzano


Nous avons bu pas mal de vin depuis notre arrivée ici il y a presque neuf mois... probablement un peu trop diraient nos médecins! Beaucoup de vin local au restaurant (vino sfuso – en fût ou vino della casa) mais aussi différentes appellations régionales selon l'endroit où nous nous trouvions. Acheté en partie à l'épicerie, à l'enoteca, au bar, au restaurant (on peut acheter pour emporter dans la plupart des restos).

Allons-y par ordre de destinations :


Soriano nel Cimino (Lazio) :
Le Lazio n'est pas une grande région pour le vin, donc rien de mémorable durant cette première semaine en Italie. Beaucoup de vini da tavola et IGT (Indicazione Geografica Tipica) et du gros rouge à 1,40 euro le litre!


Cortona (Toscana) : Une des meilleures régions pour le vin, l'Est de la Toscane. Pas trop loin de Montalcino, Montepulciano et du Chianti. Tout ça en plus des appellations moins connues comme Orcia & Cortona. Au supermarché local, on trouvait de tout : du vin IGT à 2-3 euros la bouteille au grand Brunello. Coup de coeur pour certains Vino Nobile di Montepulciano, pas donné mais moins cher qu'un Brunello. Aussi le Chianti Classico Badia a Coltibuono 2007.


Lucca (Toscana) : Montecarlo, Colline Luchesi sont les appellations les plus courantes autour de Lucca, mais aussi Carmignano (au nord-ouest de Florence). Les vins locaux ne sont pas très complexes mais toujours bien équilibrés et agréables à boire. Bons souvenirs pour certains Montecarlo ainsi que les vins de Valgiano et le Picchio de Colle di Bordocheo (Colline Luchesi). C'est aussi à Lucca que j'ai découvert quelques vins de Bolgheri, du Trentino et du Piedmont grâce aux bons conseils de l'enoteca locale.


Pompei (Campania) : Un Taurasi a agrémenté notre souper à Pompéi. Un vin assez particulier, de cépage Aglianico.


Reggio Calabria (Calabria) : Je ne sais pas si j'avais déjà bu un vin de Calabre avant de mettre les pieds à Reggio. Nous avons bu des vins de l'appellation Cirò lors de nos deux soupers dans cette région. Agréablement surpris par la qualité et le prix.


Taormina (Sicilia) : L'appellation Etna gagne en popularité avec de petits producteurs et des vins uniques cultivés sur les flancs de ce volcan de plus de 3000 m.


 L'Etna photographié en février 2010

Modica (Sicilia) : Ici, on cultive principalement du Nero d'Avola mais aussi un peu de Frappato un cépage qui donne des vins moins lourds, avec beaucoup de fruit et parfois très surprenants comme ce Frappato 2008 COS bu dans un resto de Modica. Me rappelait un peu certains pinots noirs. Il y a aussi la DOCG Cerasuolo di Vittoria, un mélange des deux cépages cités ci-dessus.


Palermo (Sicilia) : Géographie oblige, moins de vignes dans ce coin de la Sicile (trop montagneux). On y retrouve donc des vins du Sud-Est et du Sud-Ouest. Encore du Nero d'Avola, un peu de Syrah...


Roma (Lazio) : Comme mentionné au début, pas grand-chose d'excitant dans le Lazio. Semblerait que quelques Cesanese sont très bons... il y a aussi le blanc Frascati. Une belle découverte à Rome fut un Montepulciano d'Abruzzo offert par une amie de la propriétaire de notre logement.


Peschici (Puglia) : Découverts ici, les vins de la région de San Severo dans le Nord des Pouilles, près de la péninsule du Gargano. Une belle surprise!


Monopoli (Puglia) : Du Primitivo (l'ancêtre du Zinfandel américain) et du Negroamaro à profusion. Deux appellations semblent se démarquer : Gioia del Colle, au sud de Bari et Salice Salentino encore plus vers le sud.


Montalto delle Marche (Marche) :

Du bon vin dans les Marche même si on y trouve pas de «gros noms». De très bons vins locaux, et quelques appellations qui méritent un essai : Rosso Piceno et Rosso Conero.


Ferrara (Emilia-Romagna) : Pas une grande région pour le vin, cependant entourée au nord par la Vénétie et au sud-ouest par la Toscane. Beaucoup de Lambrusco (un rouge frizzante) et sinon du Sangiovese di Romagna.


Bolzano (Trentino Alto Adige) : Beaucoup de bons vins et de vins différents dans cette région montagneuse où on cultive la vigne dans les vallées mais aussi en hauteur. J'étais bien content de pouvoir déguster de nouveau les vins des appellations Lagrein et Santa Maddalena que j'avais bien aimés lors d'une visite précédente. On y trouve aussi de bons vins à base de cabernet franc. Sans compter les blancs : Pinot Grigio, Gewurztraminer, etc.
Je pense aussi que c'est là que nous avons eu les plus beaux verres à vin du voyage dans les restaurants.


Pianello del Lario (Lombardia) : Région qui m'était peu familière en ce qui concerne le vin. J'ai découvert les vins de la Valtellina, vallée au nord du lac Como. À base de Nebbiolo (cépage utilisé pour les célèbres Barolo), ces vins sont surprenants. Il faut voir les vignes accrochées aux montagnes des Alpes dans la région de Sondrio. C'est aussi en Lombardie qu'on trouve le Franciacorta, un des mousseux les plus connus de l'Italie ainsi que l'appellation de plus en plus populaire Oltrepo Pavese qui donne des vins frizzante ou fermi.


Tagliolo Monferrato (Piemonte) : Le Piédmont c'est avant tout la région des Langhe et le cépage Nebbiolo (Barolo et Barbaresco). Nous étions dans la région d'Alessandria, un peu moins célèbre, mais où la vigne est omniprésente quand même. Barbera del Monferrato et Dolcetto di Ovada sont des appellations qui nous ont surpris, surtout quand on considère les prix avantageux de ces vins.
Le propriétaire du château de Tagliolo nous expliquait que pour faire son meilleur Dolcetto di Ovada, il élimine 50% de la vigne vers le mois de juillet afin d'obtenir plus de concentration dans les grappes restantes. Le résultat? Un Dolcetto qui ne ressemble en rien à ce que je connaissais de ce cépage, le tout à moins de 10 euros (13$) la bouteille.


Ansedonia (Toscana) : Nous voici en Maremme Toscane, un peu plus au sud que la région célèbre de Bolgheri qui est connue dans le monde entier pour ses Sassicaia et Ornellaia. Ici, nous avons goûté au Bianco di Pitigliano et au Morellino di Scansano. Cela dit, nous buvons encore de ce vin du Piédmont acheté à Tagliolo, près d'Ovada.


Évidemment, nous avons aussi bu pas mal de Prosecco de la Vénétie un peu partout en Italie ainsi que quelques grappe et amaro (souvent faits maison) en digestif.



En presque neuf mois d'aventure, seules deux bouteilles non italiennes : un vin de la région du Valais et un Rioja espagnol bus en Suisse!
Vivement un bon Bordeaux à notre retour à Montréal!


Collines plantées de vignes dans la région des Marches (centre de l'Italie)