jeudi 31 décembre 2009

Genova










Presque 48 heures à Genova (Gênes), grande ville pas très touristique de la Ligurie située à 165 km au nord-ouest de Lucca sur la côte. On ne savait pas trop à quoi s'attendre de cette ville industrielle au passé glorieux avec un des plus grands quartiers historiques de toute l'Europe.

L'autostrada A12 pour s'y rendre est spectaculaire avec tous ses tunnels, points de vue sur la mer Méditerrannée et les carrières de marbre de Massa et Carrara. On passe tout près des fameuses localités de Cinque Terre et ensuite, Portovenere.


Genova est construite à flanc de collines. C'est le plus grand port d'Italie et la cinquième ville en importance du pays au plan économique.

On y allait en partie pour l'aquarium, le plus grand d'Europe avec ses 1,3 million de visiteurs par an. Erica et Charlotte ont bien aimé les dauphins, requins, barracudas et autres espèces mais je crois qu'elles vont se souvenir encore plus du lit à deux étages de notre chambre d'hôtel qui s'est vite transformée en salle de jeux vu le temps pluvieux !

Côté gastronomie, Genova c'est avant tout le pesto. Oubliez le pesto que vous achetez tout préparé à l'épicerie, ça n'a rien à voir à ce que l'on sert ici sur les trofie, des pâtes courtes en forme de spirale. La lasagne au pesto est aussi de mise. Évidemment beaucoup de poissons et de fruits de mer et du vin blanc de la Ligurie, parfois un peu frizzante.

Côté culture, beaucoup d'expositions que nous n'aurons pas eu le temps de voir dans les palazzi du centre-ville. Comme dans toutes les grandes villes portuaires, les ruelles du centre historique ont un aspect un peu inquiétant le soir tombé mais il faut prendre le temps d'explorer ce labyrinthe de vico, vicolo et escaliers coincés entre les buildings où se mêlent boutiques et restaurants de toutes les cultures.

En somme, une ville à découvrir plus en profondeur, de préférence avec le soleil la prochaine fois.

lundi 28 décembre 2009

Direction Genova

Nous partons à Genoa / Genova (Gênes) pour deux jours. Plus de nouvelles à notre retour.

vendredi 25 décembre 2009

Souvenirs de Noël












Les rênes ont mangé quatre carottes et le père Noël, tous les biscuits...
Au menu pour nous ce midi : artichauts, prosciutto de Parma, olives vertes, salade mozzarella, tomates et basilic.



Par 13 degrés nous sommes sortis faire une promenade à vélo sur les remparts de Lucca et en bordure de la rivière Serchio, sortie de son lit dernièrement en raison de fortes précipitations.

jeudi 24 décembre 2009

De la culture du vélo

Je pense qu'il faut aller à Copenhague une fois dans sa vie pour comprendre c'est quoi, la culture du cyclisme urbain.

En 2004 j'étais enceinte des jumelles quand Patrick et moi avons visité la capitale danoise. Les landaus laissés à l'extérieur des commerces avec bébé dedans ! nous avaient laissé une forte impression. Comment réagirait-on en Amérique du Nord devant une poussette parquée dehors ? Pourtant, à Copenhague, il n'y a pas là de quoi fouetter un chat. La confiance règne entre concitoyens. Le journaliste Louis-Gilles Francoeur décrit ces moeurs dans son récent texte ici. (Merci à Patrick pour la trouvaille.)

Il évoque sans le nommer un concept danois appelé hyggelig. C'est un état de convivialité et de bien-être. Par exemple un lieu peut être hyggelig, avec des bougies, un éclairage tamisé, des coussins et quoi encore. Une boisson peut être hyggelig. Des terrasses, même par moins cinq degrés, peuvent être hyggelig... Un article à lire pour votre culture personnelle. Sauf si vous êtes déjà allé à Copenhague.

mercredi 23 décembre 2009

Ouvert jusqu'à minuit

Un bijou. Une Ferrari. Une bouteille de vinaigre balsamique de Modène. Les luxes sont multiples et personnels.

Un petit luxe qui nous tenterait Patrick et moi ? L'achat d'une esquisse de la ville de Lucca.

L'histoire et la richesse de cette ville sont intimement liées aux marchands. Ils ont fait ici des affaires d'or avec de la soie, de la laine, des métaux précieux. Signe de ces siècles passés à transiger, non seulement avec l'Europe mais l'Orient et l'Occident, des bijouteries s'égrènent le long de la via Fillungo, la principale rue commerçante. On y trouve du toc et des breloques, des bijoux de moyenne gamme et des bagues, chaînes, boucles d'oreilles, montres et ustenciles
de grand luxe.

Carlo Marchi, l'une des bijouteries les plus réputées, occupe un local en angle au coeur de la vieille ville, là où convergaeint les routes dans le temps des Romains
juste à côté l'église San Michele in Foro, sur la place de l'ancien forum (place publique où siégeaient les magistrats et où avaient lieu les marchés publics). Je me suis arrêtée ce matin devant ses vitrines pour observer les joujoux offerts aux... à.... qui ? Une Rom a interrompu mon lèche-vitrine en me demandant de quoi manger.

Le consumérisme du temps des Fêtes battait son plein hier et aujourd'hui jusqu'à minuit. En effet mon esthéticienne me disait que les boutiques fermaient vers 19 h 30 comme d'habitude, pour rouvrir de 21 h à minuit les jours précédant Noël.


La mautadine a réussi à me vendre deux pots de crème après mon traitement. J'étais tellement gaga sous l'effet de son massage facial que j'ai dit oui à sa 'vente par suggestion' alors que, vraiment, je n'en avais pas besoin. Comme je le disais, les luxes sont multiples et personnels, et le consumérisme, bien relatif. Comme une poutre dans mon oeil...

mardi 22 décembre 2009

Lucca enneigée

Interruption dans les sorties de vélo depuis cette neige  !  Pas de souci, on prévoit 17 degrés le 24 décembre !

Voici quelques photos de l'événement:



Une semaine avant la neige, le 12 décembre:




























Une semaine plus tard, 19 et 20 décembre:


vendredi 18 décembre 2009

Il neige !

Il neige depuis cet après-midi, et nous ne sommes pas les seuls à trouver cela cocasse. Nos invités de ce soir, lui originaire de Naples, sa femme de Rivière-du-Loup, n'ont pas vu de neige de tout l'hiver dernier. À preuve cette vidéo enregistrée sur notre balcon voilà quelques minutes :

Silence

Je n'entends rien. C'est le silence total dans notre habitation si je fais abstraction du ventilateur de l'ordinateur portable me reliant à vous.

La circulation de véhicules motorisés est strictement réglementée à l'intérieur des remparts entourant la veille ville de Lucca (qui date du IIe siècle av. J.-C. comme je vous le disais dans mon photoreportage de mardi). La nuit, c'est vraiment tranquille.

Le jour nous entendions des hommes parler, parfois fort, derrière notre cour, près d'un établissement avec douches et toilettes (centre de services aux sans-abris ?). Depuis qu'il fait plus froid, ils ne sont plus là.

Aucun bruit ne nous incommode dans ce quartier de l'Amphithéâtre romain où nous avons la chance de séjourner.

Et vous, entendez-vous des bruits indésirables dans votre environnement ? Répondez à notre sondage ci-contre.

+++

Chaque soir nous entendons le son de la télévision allumée à l'étage au-dessous par nos voisins. Ce soir c'était de la musique, celle de Carmen Consoli, l'auteure-compositeure-interprète que nous avons découverte lors de notre premier voyage à Rome, en 2004. (Dire qu'elle était passée au cabaret La Tulipe, avenue Papineau à Montréal en 2007, et que nous l'avions manquée. Quand on est parents de jumelles de deux ans et quelque, les sorties culturelles en prennent pour leur rhume.)

Patrick a copié l'intégralité de sa discothèque et de la maigre mienne sur son disque dur avant de partir, et nous avons quelques chaînes de télé italienne pour divertissement audio-vidéo, sans oublier internet. Et les mini-lecteurs DVD – gadgets hautement recommandés aux parents voyageant avec des enfants.




Silence volé sur la terrasse d'un café à Lucca

mercredi 16 décembre 2009

L'hiver arrive

Alors vous vous les gelez au Québec ? Mes sympathies.

La mère Noël va acheter deux paires de gants aux petites demain puisque la livraison du père Noël arriverait trop tard. À Lucca il fait trois degrés.

L'hiver est arrivé ici aussi. Mais sans neige ni tempête. Traduction : nous pouvons chausser des bottes normales ET elles ne sont pas gaspillées par le sel et le calcium. Alléluia !

Longue vie à la botte propre en cuir souple ! Que toutes les bottes blanchies, desséchées, plissées, fanées et malpropres aillent dans l'enfer des peaux et brûlent jusqu'au retour des beaux jours !

mardi 15 décembre 2009

Cyclistes urbains en photos

Voyez mon photoreportage sur le cyclisme urbain ici. Toutes les photos ont été prises à l'intérieur des murs de Lucca, c'est-à-dire dans les plus vieux quartiers.

lundi 14 décembre 2009

Matin délicieux

Surprise ce matin. Charlotte et Erica ont pris l'initiative de mettre la table et de se servir à déjeuner. Toutes seules ! Deux mois avant leur 5e anniversaire de naissance.

Charlotte, quelques instants après le réveil de Maman et le retour de Papa de son jogging

dimanche 13 décembre 2009

Parle, parle, jase, jase

Qu'est-ce qu'ils se disent donc ?  À l'heure de la passeggiata, ce rituel italien qu'on pourrait assimiler de très loin à un 5 à 7, on se salue et on placote. Dans la rue.

Les Italiens aiment jaser mais ça, nous le savions déjà. De quoi ?

Au café, les habitués sont reconnaissables à la façon dont ils sont accueillis par leur prénom. Cela ne s'arrête pas là. Ils jasent de la météo, de l'actualité, de leur vie, de leurs enfants, bref ça parle parle, jase jase...

Même à bicyclette. Une cycliste met le pied à terre en plein milieu de la rue pour entreprendre une conversation d'une durée indéterminée. Avec une connaissance on présume, parce qu'à bien les observer, ces gens-là n'ont pas l'air d'étrangers les uns avec les autres.



Même au supermarché, on peut observer ce trait culturel. Culturel parce qu'en 2380 visites dans des épiceries québécoises, je n'ai jamais rien vu de tel. C'est généralement chacun pour soi (ou chaque petit couple dans sa bulle), dans l'anonymat le plus total. Certains quartiers et villages où le monde est plus petit font peut-être exception. Or, j'ai vu dans une grande épicerie à l'extérieur des remparts de Lucca, avec grand stationnement et autres commodités modernes (grande section de fruits et légumes, comptoir de pâtisseries, stand de sapins de Noël naturels...) des clients s'arrêter avec leur chariot et jaser dans l'allée des mets surgelés comme on le ferait dans un 5 à 7. Pas Bonjour madame Gagnon, bonjour monsieur Crevier, bonne journée, là, merci, bonsoir. Non. Ça parle et ça jase pendant 10, 15, 20 minutes ! Pas de presse.

Parlant de jaser... Il paraît que les montées de 12 km que Patrick a faites à Cortona pour revenir à la maison après chacune de ses sorties ont porté fruits. Il me disait hier qu'il les clenchait tous dans les montées. Il ne s'en vanterait jamais alors je le fais à sa place parce qu'il s'entraîne vraiment fort, avec une discipline de moine.

Encouragez-le avec vos messages.


Patrick part faire un entraînement en solo autour de Cortona

Route invitante au bord de la rivière Serchio, près d'un pont médiéval (della Maddalena) : 
 


samedi 12 décembre 2009

Crevaison ! Foratura !

Le 13 porte malheur ! C'était ma 13e sortie de vélo de groupe depuis notre arrivée à Lucca. Justement, hier, je disais à Valérie qu'il était surprenant qu'après plusieurs (12) sorties de groupe je n'ai été témoin d'aucune crevaison. Aujourd'hui samedi, une première pour moi avec ce groupe. Nous sommes sûrement une centaine, certains disent 90, d'autres 100 ou 109... peu importe, la file est longue le long de la route vers Altopascio.  Un peu plus loin, un passage à niveau pour le train et ensuite une petite côte. Oops le groupe se sépare en deux, trois, quatre groupes distincts. Un cycliste crève. On continue, il nous rejoindra... ou pas. Finalement, je passe à l'avant de notre groupe au sommet de la côte et dans la descente une intersection. Je perds le groupe et n'arrive pas à rejoindre le gruppetto en avant qui roule à plus de 50 à l'heure selon une brebis égarée que je rejoins en chemin.

En guise de consolation, je croise un pro de l'équipe Astana qui est en camp d'entraînement à Pise cette semaine avec le vainqueur du Tour 2009, Alberto Contador. Retour tranquille vers Lucca, 12 degrés un 12 décembre. La Via Fillungo déborde de monde et c'est la file chez Giusto, le boulanger le plus populaire de la ville.

Non je n'ai pas pris de photos. Mais voici quelques images des sorties de vendredi et mercredi, et d'Erica et Charlotte.

Chocolat chaud onctueux à Pistoia (Toscane)

Jeux au parc soleil (ainsi nommé par nos enfants)


Monte Pitoro (Toscane)











« Qui sont donc ces gens qui parlent tout le temps
de tout ? » -Pierre Foglia.

Régions d'Italie

L'Italie compte 60 millions d'habitants répartis dans 20 régions. En voici la liste, du nord au sud, avec une approximation de leur population (source : Wikipédia). Nous mettons les noms en italien parce que nous trouvons inapproprié de traduire des noms propres même si des zoufs l'ont déjà fait.

Les astérisques (*) indiquent cinq régions autonomes ayant un statut constitutionnel particulier.

Trentino-Alto Adige*, 1 M (minorités germanophone, romane) - la région la plus riche per capita
capitale : Trento

Friuli - Venezia Giulia*, 1,2 M (minorités romane, slovène)
capitale : Trieste

Valle d'Aosta*, 130 000 (minorité francophone) - la région la moins populeuse d'Italie
capitale : Aosta

Piemonte, 4,5 M
capitale : Torino

Lombardia, 9,8 M - la région la plus populeuse et la plus riche
capitale : Milano

Veneto, 4,9 M
capitale : Venezia

Emilia-Romagna, 4,4 M
capitale : Bologna

Liguria, 1,7 M
capitale : Genova

Toscana, 3,8 M
capitale : Firenze

Marche, 1,6 M
capitale : Ancona

Umbria, 900 000
capitale : Perugia

Lazio, 5,7 M
capitale de la région et du pays : Roma

Abruzzo, 1,4 M
capitale : L'Aquila

Molise, 320 000
capitale : Campobasso

Sardegna*, 1,7 M
capitale : Cagliari

Campania, 5,8 M - la région la plus pauvre per capita
capitale : Napoli

Basilicata, 600 000 - la région la moins densément peuplée après Valle d'Aosta
capitale : Potenza

Puglia, 4 M
capitale : Bari

Calabria, 2 M - la deuxième région la plus pauvre per capita
capitale : Catanzaro

Sicilia*, 5 M (minorité albanaise) - la région la plus étendue d'Italie
capitale : Palermo

Un compagnon de route de Patrick déplorait les différents paliers du gouvernement italien cette semaine. Il y a 110 provinces en Italie telles que Arezzo et Viterbo (où nous étions) et 8101 communes. Selon lui, mais c'est là une info non vérifiée, il y aurait autant sinon plus d'avocats dans la région de Rome que dans toute la France ! Conséquence de la Cosa Nostra ?

La province de Napoli est, de loin, la plus densément peuplée.

vendredi 11 décembre 2009

Jeux de décembre

Erica et Charlotte jouent au restaurant. Erica prend un grand livre qu'elle place à l'horizontale. Dessus elle dispose des pots de yogourt vides, des tapis Playmobil, un lit Playmobil faisant office de corbeille à pain, des tasses en céramique et de la nourriture en plastique (qui se trouvaient dans un coffre de l'appartement). Ensuite elle nous sert, les enfants (poupées) et moi. Charlotte, pendant ce temps, parle. Elle explique comment elle allume et éteint le chandelier avec du faux feu.

Leur autre jeu préféré s'appelle grande soeur et bébé.

Il leur arrive aussi d'accrocher colliers et élastiques aux poignées de portes et de tiroirs comme s'il s'agissait de décorations de Noël.

Patrick s'entraîne en vue de compléter un demi-Ironman en juin 2010. Cela exige plusieurs heures d'entraînement par semaine.

À venir bientôt : mon photoreportage sur les cyclistes urbains de Lucca.

mercredi 9 décembre 2009

Des oignons à pleurer

Mon billet d'hier ressemblait-il à un sales pitch ? Ce nétait pas mon intention, d'ailleurs nos parents et ma soeur avaient confirmé leur visite bien avant ! Nous sommes très contents.

J'ai l'impression qu'ils se plairont ici. Et que les beaux produits frais dans les vitrines les inciteront à faire des partys de popote. (Parents, apportez vos livres de recettes italiennes, sinon nous en prendrons dans internet.)

Selon notre dernier sondage – à prendre avec un grain de sel vu le faible taux de participation (!) – 50 p. cent d'entre vous connaissez le pays d'où proviennent vos légumes. Le sujet m'intéresse car ici, nous avons remarqué que dans les grandes épiceries et les poissonneries, la provenance des produits frais est systématiquement mentionnée. À l'étal ambulant (extérieur) de Soriano, nous voyions que tel poisson venait de la Norvège, que les crevettes venaient de tel pays d'Asie, que le poisson entier avait été pêché dans une rivière de la région, et ainsi de suite.

Ce qui nous a surpris jusqu'ici ? L'ail. Il ne vient pas de Chine. Et les oeufs, saviez-vous qu'ils vendent les oeufs sur des tablettes et non au froid ? Moi qui ai déjà lu que pour un oeuf, une heure à température pièce équivalait à une perte de fraîcheur équivalent à une journée, j'en perds mon latin.


Personnellement, je me suis ébahie de choses communes. Les oignons par exemple. Sachez qu'en Italie, dans les marchés traditionnels du moins, on ne touche pas aux légumes sinon avec des gants (fournis). On demande au marchand ce qu'on veut. Mon premier oignon rouge m'a quasiment fait pleurer. Voyez la photo ci-dessus. C'est pas beau ça ?

Sur les tomates (c'était la saison à notre arrivée), j'ai presque retrouvé intact le parfum de mes souvenirs d'enfance dans le jardin.

mardi 8 décembre 2009

Des chiffres

Pas de Monica ce matin. Café fermé. En sortant de la maison j'entends une fanfare. Je marche pour me rapprocher du bruit. Au tournant de la rue j'aperçois une procession. Je m'approche et je vois cinq ou six hommes en toges. Encore une autre fête ! À cause d'une bulle papale.

Ce document du pape Pie IX consacra le 8 décembre fête de l'Immaculée Conception. C'est un congé férié. Voilà pourquoi le boucher m'a dit hier en me donnant la monnaie : Buona festa !

J'ai longé la procession. Quelques mètres devant, j'ai vu un camion rouge et son échelle déployée. Deux pompiers en uniforme sont montés dans la nacelle et se sont élevés dans le vide près d'un obélisque surmonté d'une statue de la Vierge et l'ont décorée d'une couronne de fleurs, après quoi la petite foule a applaudi. J'ai coupé par la rue Santa Gemma Galigani pour éviter d'avoir à me frayer un chemin dans la masse de badauds.

En revenant de ma promenade sur les fortifications, j'ai exploré des recoins qui me sont encore inconnus après trois semaines à Lucca, et il m'en reste encore beaucoup. Je suis passée devant le palazzo Pfanner, construit autour de 1667. Il est fermé pour l'hiver et jusqu'en avril 2010.

Je dénombre sur la carte de Lucca 34 places ou piazze et j'en oublie sûrement. Extrait de Lucca and its surroundings (Officina Grafica Bolognese, 2004) :
The urban structure is and has remained typically Roman-medieval. [...] Within these blocks, the accumulation of buildings in the Middle Ages has formed a complex interlacement of alleys, little winding roads and inner courtyards which are all connected to one another by vaults, passages and small irregular asymmetrical squares.
Certaines places me plaisent particulièrement. Je vais essayer de savoir pourquoi. Et puis non. C'est comme un oeuvre d'art ; quand ça nous touche, on n'a pas à savoir pourquoi !

Au Palazzo Ducale datant du XIVe siècle, je suis allée voir une expo consacrée à un photographe de mode du XXe siècle, Richard Avedon (1923-2004). Pour me retrouver dans un autre bain de foule en sortant, devant une patinoire ouverte par 13 degrés (et fréquentée). Même la place de l'Amphithéâtre bourdonne de visiteurs en ce long week-end.

Ils ont l'embarras du choix pour manger. Des restos, il y en a des dizaines. Nous en reparlerons.

Une brochure consacrée au centre historique mentionne 67 cafés à l'intérieur des murs de Lucca. Soixante-sept ! Chaque établissement de ce type offre de l'alccol à longueur de journée, des croissants sucrés (cornetti), des collations telles que minipizza et sandwiche au prosciutto, du bon, très bon ou excellent café. Parfois aussi du jus d'oranges fraîchement pressées. Du matin au soir, c'est fréquenté... sauf quand les tenanciers prennent congé.

dimanche 6 décembre 2009

Monica

Presque deux mois que nous sommes en Italie et nos contacts sociaux sont plutôt limités.

Le propriétaire de notre première habitation à Soriano. Mais nous avons davantage exploré les recoins de sa bibliothèque que ceux de sa personnalité.

Une employée de café parlant l'anglais, Anna Maria.

Un couple d'Austaliens hébergés par la parenté d'Anna Maria venus prendre l'apéro chez nous.

La famille habitant sur la ferme.

Debora, l'agente qui nous a loué notre appartement actuel. C'est une rouquine, très d'affaire, habitant Lucca à l'extérieur des murs.

J'aurais pu ajouter une autre Anna Maria, médecin de son état. Debora nous a donné ses coordonnées cette semaine. Elle serait venue à la maison en cas de besoin ; ma grippe (la R2D2) guérit tranquillement et c'est dommage parce que j'aurais bien aimé expérimenter la visite à domicile et vous raconter ce contact avec le système de santé italien. Erica tousse encore mais moins.

J'ai oublié de parler de Duccio, le propriétaire de la remise où notre auto est stationnée. C'est un prof d'école secondaire. Il y a plein de vélos dans sa remise et il nous a invités à nous servir.

Depuis hier nous avons deux bécanes que nous avons fait équiper de sièges pour enfant à l'arrière (chacun avait un petit siège attaché au guidon mais après vérification auprès de la shoppe de vélos, celui-ci était trop petit considérant le poids de nos filles). J'ai bien aimé l'expérience de rouler avec un enfant entre les deux bras. C'est bien pensé ! D'une part l'enfant voit mieux la route devant, d'autre part le cycliste se sent plus en contrôle, ayant son enfant sous les yeux. Pierre Foglia parlait de ce mode de transport pour petits et grands dans sa chronique d'hier à la différence que nos filles avaient les pieds ballants ; pas de reposoirs fixés à la fourche de la roue avant, mais deux plaquettes en plastique empêchant les pieds de toucher aux rayons.

Le vélo m'amène à Monica. Avez-vous vu le film italien dans lequel la belle Monica Bellucci déambule sur une place chaude, attisant tous les regards sur son passage dont ceux d'un garçon à vélo ? Prenant du mieux je suis récemment sortie au café du coin après des jours de réclusion...

Nous étions allés dans la ville universitaire de Perugia (Ombrie) où Monica Bellucci a étudié le droit. Nous ne l'avions pas croisée dans les ruelles tortueuses de Perugia où j'avais mangé une pizza aux champignons de rêve en 2001. Nous ne l'avions pas croisée non plus à Città di Castello, la petite ville où elle est née. Mais où était donc Monica ?

Les enfants, c'est comme les chiens : il n'y a pas mieux pour socialiser. La femme du café a reconnu Erica et Charlotte ; Patrick les y avait emmenées la veille. Elle m'a reconnue et tendu la main : je m'appelle Monica !

Elle est presque aussi jolie que l'autre, avec ses yeux verts et son teint santé.

Et nous, un peu moins anonymes. Enfin.

jeudi 3 décembre 2009

Marina de Pise

Le week-end dernier, nous sommes partis en auto (deuxième utilisation en deux semaines) dans le but de visiter une fabrique d'huile d'olive. Nous avons fait patate. Plusieurs oliviers en vue certes, mais aucun être humain ne travaillait dans les parages, dehors du moins. Patrick a rebroussé chemin. Pas le goût d'investiguer. Ce serait pour une autre fois. Quant à moi je somnolais sur le siège du passager.

En revenant près de Lucca, les filles derrière étaient près de sombrer dans les bras de Morphée, alors nous avons allongé notre premenade dans l'espoir que le vieux truc fonctionne. Il faisait soleil. Direction la marina de Pise!

Le plan du dodo a fait patate. Par contre, les filles ont vu la mer.

Elles ont pris plaisir à inspecter le sable et à escalader les rochers.

Voici un collage en basse résolution, pas terrible mais mieux que rien.


mercredi 2 décembre 2009

Varia

Citation du jour : C'est moi la décideuse.
-- Erica, confiante, en chaussant sa poupée ballerine et après avoir demandé mon aide pour faire les boucles

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Achat du jour : un calendrier de l'Avent
À chaque jour correspond un livret d'histoire, en italien, que Patrick est en train de lire traduire en français.
Coût : 9 euros

Dans un vieux magazine Toupie j'ai découpé un autre calendrier de l'Avent. Il y a 24 autocollants assortis.
Coût : gratuit

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La nouvelle du jour ? À mon tour d'avoir la grippe H1N1. Ne vous inquiétez pas, je me soigne.

mardi 1 décembre 2009

Piazza dell'Anfiteatro, Lucca


La place de l'Amphithéâtre se trouve à moins de 100 m de notre habitation sur le site d'un ancien amphithéâtre romain (IIe s.). C'est devenu une place au Moyen Âge, d'après les sources que j'ai consultées.


Au XIXe siècle l'architecte Lorenzo Nottolini, à la demande de Carlo Lodovico de Borbone, l'a débarassée des petites constructions en son arène pour lui rendre – sur un même plan horizontal – sa forme elliptique. Bien en évidence sur les calendriers offerts dans les boutiques de souvenirs.

Excepté quand les touristes viennent en groupe l'admirer, cette place est pratiquement déserte. Quelques boutiques, une employée de café debout dans un cadre de porte attendant d'éventuels clients à servir aux tables alignées dehors, un commissionnaire à vélo transportant des bouteilles vides... ou une Erica s'amusant de l'écho de sa voix jouant à Loup glacé avec Charlotte!
Photo témoignant du marché sur la place












La place de l'Amphithéâtre est percée de quatre ouvertures en forme d'arche. L'une seule se trouverait à l'emplacement original (où entraient les gladiateurs).


C'est en contournant la place, de l'extérieur, qu'on voit le mieux les vestiges architecturaux ayant survécu aux siècles et le patchwork de nouvelles constructions greffées à celles du Moyen Âge.