Ici nous avons mangé beaucoup de tortelli lucchesi, plat local de pâtes semi-circulaires farcies à la viande accompagnées de sauce... à la viande. Ne cherchez pas les légumes : ils ne sont pas les personnages principaux de la cuisine traditionnelle toscane comme vous le savez peut-être, se contentant d'accompagner la vedette (la viande) et ce, sur commande seulement la plupart du temps. Exemple : vous commandez une bistecca alla fiorentina, vous avez un steak dans votre assiette. Parfois un nid de roquette avec. Ou une tranche de citron si c'est un poisson. La protéine toute nue et basta. Tellement que je suis en manque de bouffe granole, de sandwiches comme on en sert au Santropol et de sushis. Ah ! des sushis... comme ce serait bon. Nous en trouverons peut-être à Rome.
Cela dit, on ne se plaint pas ! Évidemment que non. Ceux qui nous connaissent bien le savent : si on a choisi l'Italie, c'est en partie pour la cuisine italienne, les cuisines italiennes, plutôt. Et il semble que ce goût soit de famille.
Au début du voyage, Patrick avait le réflexe de commander des plats simples pour les filles, le classique étant le plat de pâtes avec sauce tomate. Mais toujours, elles nous réclamaient des bouchées de nos plats à nous, quels qu'ils soient. Alors nous avons commencé à leur prendre tout et n'importe quoi, divisé en deux mezze porzioni, question de satisfaire leur curiosité et les exposer à différentes saveurs et textures.
Je me réjouis de leur ouverture. Durant la dernière semaine elles ont goûté à tout ceci :
- du carpaccio de branzino (bar),
- du potage au farro,
- du potage aux légumes,
- de la mozzarella di buffala,
- du piment fort,
- de la lasagne à la viande,
- de la focaccia,
- de la pizza (cuite au four à bois),
- de la saucisse bien grasse et salée,
- des artichauts nature (à tremper dans mélange d'huile d'olive locale et moutarde de Dijon),
- des pommes de terre rissolées,
- du risotto aux champignons,

- et, à Livorno samedi dernier, en bordure de la mer Ligure, un spaghetti aux couteaux et une salade tiède de moules, calmars et crevettes.
J'insiste sur le mot frais. Pain frais plutôt qu'un pain tranché, sucré, conservé au supermarché... Frais comme dans beaux concombres frais disponibles au supermarché et goûtant vraiment les concombres de jardin (engraissés au caca j'imagine)... Frais comme dans côte de veau tranchée devant vous par le boucher ou sa femme et non préemballée (je parle du veau, pas de la fêmme)... Des aliments frais et jolis. Voir à ce sujet mon billet intitulé Des oignons à pleurer.
Pour les restos, si vous venez à Lucca, je vous refilerai des adresses. Un mot pour résumer notre expérience : tradition.

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