samedi 27 février 2010

Lucca (3)

Voici mes dernières images de gens rencontrés à Lucca, de lieux aussi, tous photographiés à l'intérieur des murs entourant le centre historique.


Fromager-charcutier de la rue Buia



Vitrine d'une boutique de la tranquille piazza dell'Arancio


Monica (au centre), son mari et une employée de leur café


Piazza San Francesco


Église dans laquelle Puccini a joué


Habits de mariage Ermenegildo Zegna


Vue intérieure du mur recouvert de végétation


Marchand de chocolat de la rue Antonio Mordini


Atelier d'un artisan


Et pour terminer, voici deux photos et une vidéo prises en fin de journée dans la principale rue commerçante, via Fillungo.







Si vous voulez voir plus d'images de Lucca, consultez les archives de novembre, décembre et janvier de ce blogue.

jeudi 25 février 2010

Éoliennes et semelle

... De quoi me consoler d'avoir rayé les îles Éoliennes de notre itinéraire : Salina, Lipari, Stromboli la pointue, Vulcano, les petites Alicudi et Filicudi et Panarea.

Parlant d'éoliennes nous en avons vu quelques-unes en route vers la Sicile, sur l'île aussi. Impressionnantes de taille, pas bruyantes à première vue ; faut dire que nous les avons vues de l'auto.

+++
 

L'une des semelles des petites s'est décollée. J'ai cherché un cordonnier à Modica. Notre contact ici n'a pas pu nous renseigner ; elle habite dans une localité voisine. Finalement j'ai trouvé... dans internet. La ville de Modica est moins compacte que celle de Lucca. En voici l'illustration. 

À Lucca il suffisait de sortir et de marcher quelques minutes pour trouver (au moins) deux cordonneries, installées au rez-de-chaussée d'immeubles accessibles directement de la rue. Avec un service personnalisé comme je l'aime. Pas de coupon, rien, juste : pour quand en avez-vous besoin, madame ? À Modica, ce n'est pas dans ces rues en escaliers qu'on va en trouver ; faudra descendre près du corso Umberto (nom donné au boulevard principal dans plusieurs villes d'Italie, quand ce n'est pas Vittorio Emanuele, premier roi du pays). Demain j'irai.

À venir : dernières photos de Lucca...

(Patrick) -- Faut en revenir, de Lucca !
(Valérie) -- Justement, on en revient.

...et aussi quelques images de Noto la mielleuse et Siracusa où il faisait tellement chaud que les filles ont enlevé leurs collants. Lalalalère.

mercredi 24 février 2010

Éole

Jamais vu senti de vents aussi forts, sauf sur le mont Washington.

Duomo San Giorgio (XVIIIe siècle), Modica Alta


Ce matin le lecteur numérique installé à côté de la pharmacie de Modica Alta indiquait 17 degrés. Sauf qu'il ventait et il vente encore à écorner les beufs... tellement que la servitette de plage de Patrick est tombée en bas de la corde ! On a l'impression de bivouacquer au sommet d'un mont quelconque. Sauf qu'on est dans un appart rénové tout peint de blanc, équipé de frais chez IKÉA et décoré d'oeuvres d'art d'un artiste italien (le propriétaire).

Demain nous irons à Noto (24 000 h), la petite soeur de Ragusa (73 000 h) et Modica (54 000 h).

Ce trio de villes est associé à l'architecture baroque parce qu'un tremblement de terre y détruisit tout ou presque en 1693 et qu'on y rebatit les édifices selon la mode architecturale de l'époque. Baroque.
  
« Club de conversation » à Ragusa

lundi 22 février 2010

Modica (Sicile)

Charlotte à Modica Alta

Ce coin de pays ressemble à une catalogne plissée. Modica s'étend sur quelques plis. Notre habitation se trouve à mi-chemin entre le point le plus haut et le point le plus bas de cette ville verticale.


Vue du balcon

De notre rue, nous devons descendre 250 marches pour rejoindre la rue principale. Des madones aux murs nous regardaient souper l'autre soir.

Nous sommes dans Modica Alta et si nous montons encore 150 marches, nous trouvons des maisons funéraires, des pawns shops annonçant vente et achat d'or, des salons de barbiers, quelques autres commerces, plusieurs locaux à vendre ou à louer, un hôtel et un restaurant étoilé Michelin.

Collation d'hier : des fruits trempés dans du chocolat de Modica fondu et mélangé avec un peu de lait.

vendredi 19 février 2010

Vies privées

Où pensez-vous qu'elles ont vu un guide touristique à l'oeuvre ? À Pompéi bien sûr.

Fascinant de reculer 2000 ans et de se retrouver dans la vie quotidienne d'une communauté antique. Si vous êtes allé à Pompéi vous savez de quoi je parle. Premier étonnement à la vue des anses sculptées à même les pierres posées au sol près des entrées, à l'extérieur des commerces : c'était pour y attacher les chevaux ! Ces pains abandonnés au four durant l'éruption et surcuits, carbonisés, laissant (comme les corps) une cavité dans la cendre. De quelle forme ils étaient ces pains ? Ils étaient ronds. Des pains ronds en 79... Une histoire à suivre assurément au Museo Archeologico Nazionale di Napoli ce printemps.

Pénétrer dans la vie reconstituée de ces habitants, c'est un peu fouiner dans leur intimité. Voir l'intérieur de leurs maisons, les fresques peintes sur certains murs, visiter leurs jardins.

Amandiers en fleurs à Pompéi

La comparaison est boiteuse mais cela m'a rappelé ce que j'avais ressenti en lisant les nouvelles de l'écroulement du viaduc du pont de La Concorde. Tel homme s'en allait faire des courses le 30 septembre 2006 peu après midi quand sa vie a bousculé quelque part à Laval. Une tranche de vie privée soudainement devenue publique à cause d'un coup du sort.

D'autres fois, c'est la violence humaine qui bouscule des vies. Dans cette vidéo le guide nous apprend qu'une bataille entre partisans fit des morts dans et autour de l'amphithéâtre de Pompéi :

mercredi 17 février 2010

Taormina

Après nos deux soirs à Reggio di Calabria, d'où nous avons pu voir l'Etna depuis la très belle
promenade du Lungomare, nous avons passé les deux nuits suivantes à Taormina en Sicile.


Depuis quelque temps, ce sont les festivités du carnaval un peu partout en Italie. Celles-ci se terminaient justement hier (mardi gras). Concrètement, ca veut dire risque de se faire arroser de confettis, simili crème à raser et autres serpentins de couleur ainsi que musique, chars allégoriques de plus ou moins bon goût et enfants déguisés. Erica et Charlotte se sont déguisées dimanche après midi pour aller marcher dans les rues de Taormina.

Le matin, nous étions allés faire un tour du côté de l'Etna que nous pouvions apercevoir de notre chambre d'hôtel.
Il faisait 15 degrés à Taormina, mais la route en lacets sur le flanc nord-est de l'Etna nous a amenés à environ 1700 m et le paysage ressemblait à ceci:


Le lendemain, Erica et Charlotte ont joué au guide touristique durant notre visite du Teatro Greco de Taormina (qui est en fait plus romain que grec !)





Contrairement à Reggio, Taormina est très touristique même en février. Donc côté bouffe et authenticité, on oubliera rapidement cette ville. À voir absolument par contre pour le site et le théâtre grec.

Nous sommes maintenant installés pour deux semaines à Modica dans le Sud-Est de la Sicile, région réputée pour son architecture baroque.

dimanche 14 février 2010

Arrivée en Sicile

Nous sommes arrivés en Sicile. Resterons un mois sur l'île.

Ensuite nous prendrons le traversier de Palermo en direction de Roma pour rapporter la voiture de location (achat-rachat de six mois maximum). Roma ou Rome ? Bref, dans la capitale, nous vivrons sans voiture...

Photos à venir bientôt mais pas de vidéos parce que notre clé internet ne nous le permet pas.

Déplacements

Municipalité de Sala Consilina (Campanie)


Charlotte et Erica, cinq ans, prennent leur premier traversier


En bons Canadiens nous aimons faire des «tours de char», pour voir du pays. Ces voyages nous procurent un peu de silence quand nos filles regardent des films (avec des écouteurs). Et c'est là et seulement dans l'auto que chacune va prendre un livre et s'adonner, seule, à la «lecture » (sans interagir avec sa jumelle, sans l'initiative d'un adulte).

Mais notre voiture n'a pas bougé ces deux derniers jours : nous étions parqués dans un hôtel de Reggio Calabria (environ 180 000 h).

Une fois rendus à destination, nous faisons tous nos déplacements à pied.

Piazzetta à Maratea (Basilicata)


Nous marchons dans des centres historiques où la circulation automobile est souvent restreinte et les trottoirs, généralement inexistants comme à Viterbo. Nous marchons plus longtemps qu'en octobre ; les petites s'endurcissent.

À la plage aussi quelques fois, comme à Viarreggio (où des chars allégoriques circulent ces temps-ci pour le carnaval annuel), à la marina de Pisa et à Livorno (photo à droite).

Notre dégustation de poissons et crustacés s'est d'ailleurs
poursuivie sur la côte de la mer Tyrrhénienne alors que nous descendions de 1000 km de la Toscane à la Sicile.


Citrons dans le Mezzogiorno

vendredi 12 février 2010

Pompei - Reggio

Incroyable. Descendre en Calabre et se faire prendre dans une tempête de neige. Plus mardeux que ça tu meurs dans un ravin, ou écrasé par une van chargée à bloc de troncs. Non mais, ça s'peut-tu.

Nous avions pris la route bordant la mer plutôt que de filer au sud par l'autoroute. Peu après Paola une route coupe par les montagnes pour rejoindre Cosenza où nous avions l'assurance de trouver des hôtels ouverts - pas évidents à dénicher sur la côte en février. Alors nous avons pris cette route sous la pluie battante. Mais Patrick a dû faire demi-tour après une dizaine de kilomètres en altitude : la pluie venait de se transformer en neige et nous n'avions pas de chaînes pour chausser nos pneus. Les véhicules en sens inverse avançaient à tâtons dans la neige, certains dérapant, même à basse vitesse.

Non mais ça s'peut-tu !

Partis de Pompéi ce matin, nous nous sommes finalement arrêtés à Reggio di Calabria, l'agglomération italienne où l'on annonçait le plus haut maximum aujourd'hui.

Bilan : plus de 500 km parcourus, une bonne frousse (pour moi), cinq cafés (pour Patrick), un arc en ciel et un très beau coucher de soleil sur la côte.

mercredi 10 février 2010

Ciao ciao Lucca

Ciao

"Les murs" qui m'ont fait souffrir durant mes joggings matinaux et qui m'ont fait sourire pendant la promenade du dimanche à vélo avec Erica assise en arrière

"Monte Pitoro" que j'ai grimpé je ne sais plus combien de fois durant mes sorties de vélo avec le groupe local

Les Alpes apuanes enneigées qu'on voit de la ville au lever du soleil

"Piazza Napoleone"

"Forno a vapore Amadeo Giusti" pour ses foccacie, sa valdostana et son pane di campagna

"Enoteca Vanni" pour les belles découvertes côté vins italiens

Le vent du sud qui souffle certaines journées et qui nous fait croire au printemps en plein mois de janvier

Via Mordini 50, notre maison depuis presque trois mois.


Ciao Lucca
Arriviamo la Sicilia !

mardi 9 février 2010

Lucca (2)

Trop fatiguée pour vous parler en détail de notre expérience ici. Je me reprends avec du visuel. Nous avons pris plus de 1500 photos et clips vidéo à Lucca. Je vous reviendrai sur le sujet quand nous aurons posé nos quelque 150 kg de bagages dans le Sud du pays.

En attendant voici un clip tourné hier vers 17 h 30 rue Mordini où l'on voit cohabiter piétons et autos :



Le soleil se couche plus tard de jour en jour. Yé !

Demain nous prévoyons faire 300 km de route pour nous arrêter dormir près de Rome. Ensuite nous nous arrêterons au sud de Napoli. Dans des hôtels cinq soirs de suite. En espérant que le bidule internet fonctionne...

À bientôt peut-être. Je suis triste de quitter une si belle bulle.



Les filles sont fébriles à la veille de notre départ. Elles s'ennuieront peut-être de ce jeu qu'elles ont inventé avec des pinces à linge et des toutous. Erica aurait-elle la main d'une marionnettiste ?

dimanche 7 février 2010

Pietrasanta (Toscane)

Avec les parents de Patrick nous avons passé une heure à Pietrasanta (environ 25 000 h).

La piazza principale (webcam) m'a plu. Nous avons eu la chance de prendre un café là, dehors, en plein mois de janvier. C'est à seulement 14 mètres au-dessus du niveau de la mer et à quelques kilomètres de celle-ci à vol d'oiseau. Cette situation enviable lui aurait-elle attiré les faveurs tantôt de Genova, tantôt de Lucca dans l'histoire ? Pietrasanta se trouve à la confluence des anciennes voies (terrestres) Aurélienne et Francigena entre les Alpes apuanes et le littoral.

J'ai lu quelque part que des murs romains y subsistent. Nous ne les avons pas vus.

Toutes les photos ci-dessous ont été prises par Erica ou Charlotte.

Coiffure réalisée par Mamie Marthe

Petits bonheurs au café

 
Moi mes souliers ont beaucoup voyagé

Piazza del Duomo à Pietrasanta


Charlotte avec son papa

Moi changeant d'objectif

Patrick, son père et sa mère

samedi 6 février 2010

Barga (Toscane)


Belle vue depuis les hauteurs de Barga. Cette jolie ville se trouve à 35 kilomètres au nord de Lucca.


À gauche vous voyez le mont Palodina (1171 m) et à droite, les sommets Pania secca et Pania della croce (plus de 1700 m). Ils font partie des Alpes apuanes.

Nous n'avons passé que quelques heures à Barga, le temps de diner avec les parents de Patrick et d'explorer avec eux les rues quasiment désertes du quartier emmuré au Moyen Âge.

Rue étroite à Barga


Via della Speranza : rue de l'espoir

Une grande fille passe près d'une petite auto

À propos de l'histoire de ce coin de pays, voyez cette perle trouvée grâce à Google. Qui avait le plus de vigueur, le combattant de 90 ans ou son cheval ?

vendredi 5 février 2010

Les Étrusques

Panneaux vus à Cortona (Toscane)

Bon, si tu vous avez voyagé en Toscane vous connaissez le mot « étrusque ». Vous l'avez entendu de la bouche d'un guide touristique, vous l'avez lu en vous documentant sur la région ou encore sur ces panneaux bruns installés au bord des routes pour indiquer la direction des nécropoles de ce peuple ancien – tombes ayant permis de lever le voile sur leur civilisation.

Les Étrusques vécurent avant les Romains, du VIIIe siècle au Ier siècle av. J-C, principalement dans les régions de l'Ombrie et de la Toscane. La forme latine de leur nom, Tuscii, donna d'ailleurs naissance au nom Toscane. Étaient-ils des indigènes ? Ont-ils émigré de l'actuelle Turquie ? « Le mystère qui entoure leur "naissance" résulte tout autant de la difficulté à comprendre leur langue que de l'action de Rome qui ne pouvait permettre la permanence d'une civilisation différente, originale, avancée et irréductible dans sa propre aire d'expansion géographique », dit l'auteure Catherine Brice dans Histoire de l'Italie (p. 15).

Ils fondèrent les premières villes italiennes le long de la côte ouest. Ils occupèrent des sites villanoviens (la civilisation précédente) tels que Volaterrae (Volterra), Arretium (Arezzo), Clusium (Chiusi), Volsinii (Orvieto). Dans les villes les plus tardives qu'ils ont habitées, les rues suivaient un plan octogonal. On y planifiait des îlots pour servir d'espaces publics ; d'autres servaient d'espaces sacrés. Les habitations, rectangulaires, possédaient un voire deux étages (!). Les plus vastes étaient bâties autour d'une cour, « sans doute l'élément architectural précurseur de l'atrium romain », indique Catherine Brice.

J'aimerais bien aller à Marzabotto dans la province de Bologna. Là se trouve un exemple de l'urbanisme étrusque – ils pénétrèrent dans la plaine de Pô et en Italie du Nord au VIe siècle av. J-C.

Les Étrusques voyagèrent beaucoup.

Ils exportèrent du fer. Ils transigèrent avec la Grèce, l'Espagne, l'Angleterre, le Danemark, la Suède... Ils importèrent de la Gaule des fourrures et de l'étain en échange de métaux et de vin. Eh oui ! Du vino.

Inscriptions étrusques sur un mur de l'ère pré-romaine à Bolsena (Latium)

Dès la fin du VIIe siècle av. J-C les Étrusques occupèrent Roma. Les jeux comme les courses de chevaux au circus maximus sont attribuables à l'un des leurs, le roi Tarquin l'Ancien  (616-579). 

Mais les Romains conquirent définitivement l'Étrurie quelque temps avant la naissance de Jésus.

Leur culte des dieux fut transmis à la civilisation romaine, comme on peut le voir dans Rome, cette télésérie que Pierre Péladeau aurait sans doute appréciée puisqu'elle rasssemble les trois S (sang, sexe, sport).

Si le sujet vous intéresse, quelques liens :

jeudi 4 février 2010

Volterra (Toscane)

Volterra fait partie des lieux habités jadis par les Étrusques.

Le temps était gris et pluvieux lors de notre visite en janvier, voici néanmoins quelques images prises dans cette ville d'environ 11 000 h.


Des lumières de Noël éclairent l'une des rues principales

Les vestiges d'un théâtre romain datant du 1er siècle avant J-C. ont été découverts à Volterra il y a une soixantaine d'années (photos ci-contre).


Roxane regardant le théâtre romain

Vieille rue

Vieux mur

Jeune fille