Benvenuti a Palermo !

Notre auto est poquée. Ne craignez rien : nous n'avons rien.
La circulation à Palermo, c'est toute une expérience.
Quand t'es piéton et que tu veux traverser une rue avec tes enfants, tu leur serres la main, tu regardes bien avant de t'engager et là, très important, tu n'hésites pas en mettant le pied dans la voie et tu avances coûte que coûte en faisant ton signe de croix. Tu marches et tu établis un contact visuel avec les conducteurs qui foncent l'un après l'autre vers toi.
Après quelques expériences concluantes, tu fais comme le chien de Pavlov et tu recommences en te disant que cela ne fait pas mal après tout : tu as traversé la rue sans te faire écraser et tu mériterais une médaille de bravoure pour moins que ça.
En réalité, la médaille de bravoure, ce sont tous les usagers de la route qui la mériteraient, ceux qui restent calmes en conduisant dans ce foutoir sans pogner les nerfs quand d'autres klaxonnent pour tout et n'importe quoi. Piétons, nous sursautons à chaque fois. Wô les moteurs !
Pas étonnant qu'autant de véhicules soient poqués à Palermo.
Quant aux motos, elles ont le beau jeu : elles peuvent se faufiler n'importe où, n'importe quand, en double, en triple, en sens inverse, aux feux rouges, alléluia ! alouette !
Avec toutes ces machines à tuer lâchées lousses, ou stationnées sur les trottoirs et même sur les terre-pleins, il n'y a qu'à avoir la foi et à espérer, comme piétonne, qu'ils t'aient bien vue.
Patrick me dit que j'ai oublié de dire ceci : un grand nombre de véhicules se garent illégalement en double. Cela crée des entonnoirs là où les deux côtés de la rue sont ainsi occupés. Ajoutez à cette course à obstacles ces gens qui s'étrennent dans la voie ou se passent le bonjour avnt de gagner leur voiture (illégalement stationnée en double), et vous avez un portrait instantané de la population palermitaine.
À venir : une sélection d'extraits de Guépard et une photo de la pieuvre que nous avons fait cuire hier.