Nous passons Porto Santo Stefano au nord et poursuivons notre route sous le soleil. Quelques kilomètres plus loin, une affiche annonce la fin de la route communale. Nous décidons de poursuivre, confiants qu'une route de bitume même craquée nous mènera de l'autre côté de la presqu'île. Erreur.
Quelques kilomètres plus loin, une autre affiche : résidants seulement ou quelque chose du genre, et avertissements sur plusieurs lignes : route dangereuse, courbes raides, chemin étroit. Nous poursuivons ; Patrick n'aime pas revenir sur ses pas.
Le chemin rétrécit. Nous croisons deux ou trois autos alors on se dit ça doit bien passer. À un moment donné une Passat familiale s'engage dans le chemin derrière nous ; on se dit qu'ils doivent savoir où ils vont. Nous poursuivons. J'ai les mains moites.
Mon projet qui n'emballait pas Patrick au départ lui tombe maintenant sur les nerfs.
Une pancarte avec point d'exclamation annonce les quatre prochains kilomètres en garnotte. Le bitume finit ici. Trop tard pour faire demi-tour. Nous poursuivons, craintifs. Après environ 400 mètres de montée au bord d'un précipice, je dis à Parick d'arrêter l'auto en haut de la côte : je veux sortir maintenant et demander aux autres derrière s'ils connaissent ce chemin. J'ai besoin d'être rassurée.
Ils sont trois, deux hommes, une femme. Des Autrichiens. Des Autrichiens ! Ils n'en savent pas plus que nous et ils ont l'air pas mal énervés. Misère. Je pense à mes deux chéries dans l'auto et je vois le précipice à côté de l'auto stationnée. Patrick court en bas de la prochaine pente en éclaireur. Il revient en disant que ça a l'air moins pire après. Je demande au conducteur de la Passat s'ils ont un cellulaire, en cas de problème. Oui. Mettons... Let's stay together! OK, on ne se lâche pas. Il nous reste 3,5 kilomètres dit l'un des hommes, mi figue, mi raisin.
Dans l'auto un Patrick logique se montre super rassurant : si on tombe en bas du précipice le cellulaire ne servira pas à grand-chose. En effet.
Mais là on descend et à droite comme à gauche des clôtures doublées de végétation me donnent l'illusion d'un garde-fou.
Effectivement la suite était moins pire mais tout de même excitante. Nous avons rejoint Porto Ercole où le peintre Caravaggio mourut en 1610. Ensemble nous avons dîné dehors. En Croatie c'était pire que ça, mais là nous avons des enfants, c'est différent. Sûrement pas aussi pire qu'en Équateur (Patrick) ou au Venezuela (Valérie) ou cet autre endroit où j'avais vu des carcasses de véhicules abandonnées dans les ravins, en Thaîlande ? À Cuba ? Bref.
Morale de l'histoire : abondance de routes ludiques en Italie, mais quand un pa
À part ça Erica s'est fait une coupure (mineure) au doigt en préparant une salade de pâtes avec sa soeur à notre arrivée.
Pus tard, deux biches se sont approchées d'elles lorsque nous marchions dans un sentier sur la lagume. Elles leur ont donné quatre chips.
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La Maremme est une partie marécageuse de la Toscane. Cette terre fut infestée de malaria jusque dans les années 1950 !
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Sous la branche du haut vous voyez Porto Ercole et à gauche derrière la montagne (non montrée) se trouve une route normale d'après notre vieille carte Michelin mais inscrite en pointillés sur les cartes Michelin plus récentes...Curieux ? Jetez un coup à la configuration particulière du monte Argentario dans Google Maps.
Si on avait regardé là avant de partir on aurait vu que l'itinéraire suggéré par Google ignore complètement la route que nous avons prise.
Et dire que pendant ce temps-là, on recense une tribu de Papous nus vivant encore de cueillette et de chasse.
Ce récit me donne la chair de poule, vite, rentrez à Montréal, sains et saufs.
RépondreSupprimerLes filles sont superbes.
Marthe(qui m'a appelée ce matin) et Réjean aussi espèrent votre retour.
Michelle
Je suis d'accord avec Michelle.
RépondreSupprimerMême si Réjean aime conduire en Italie,je crois que la co-pilote et probablement le pilote auraient eu la frousse.
Avez-vous bu un bon vin à votre retour ?
À bientôt
Marthe