mardi 8 juin 2010

Épreuve (2 de 2)

Objectif à demi atteint. Je visais 5h00 pour ce premier demi-Ironman (Ironman 70.3 dans le jargon, 70.3 repésentant la distance en miles pour les trois disciplines). Résultat de 5h10, le segment course ayant été beaucoup plus lent que je prévoyais.
La zone de transition dimanche matin, 2250 vélos !

Pour la nage, j'avais prévu 28 minutes, mais je savais que je manquais un peu de vitesse. L'entraînement en piscine n'a pas toujours été très régulier dans les huit derniers mois, avec les changements de domicile fréquents et les horaires parfois bizarres des piscines publiques italiennes ou la difficulté d'accès. Après avoir nagé au lac Como, je craignais l'eau très froide descendue des Alpes, finalement c'était bien confortable. Après un départ un peu bordélique (350 hommes dans mon groupe d'âge), j'ai pris mon rythme mais il y avait beaucoup de vagues et j'ai zigue-zagué un peu pour tenter de suivre le parcours. Disons que c'est un peu plus compliqué qu'au bassin d'aviron de l'île Notre-Dame ou que dans un couloir de piscine. Chrono: 30 min 45 sec.


Quelques minutes avant le départ de mon groupe à la natation (départ dans l'eau)

Ma sortie du lac, j'essaie d'enlever mon casque et dézipper mon wet-suit

T1: Première transition, j'avais prévu 4 minutes par transition. Le plus difficile c'est de passer d'une position horizontale (nage) à la course pour se rendre à notre vélo, tout en enlevant le wet-suit. Ensuite, après avoir mis casque, bas, souliers, dossard il faut courir avec le vélo jusqu'au point de départ du parcours de vélo. Résultat: 2 min 24 sec.


Quelques pros en transition nage - vélo

Vélo: Mon objectif était 2h40 (34 km/h). Je savais le parcours un peu accidenté (trois montées importantes), mais j'avais sous-estimé la difficulté de la plus longue montée. En grimpant sur le vélo, le rythme cardiaque est très haut suite à la transition. Je me concentre donc pendant les 8-10 premiers km à faire baisser ma FC et prendre une bonne cadence de pédalage. Il y a pas mal de traffic (cyclistes) sur le parcours. Après 8-9 km, ça commence à aller rondement, mais c'est le début de Witch's Hill. Une montée de 1,5 km très pentue. Il y a des habitants déguisés en costume traditionnel, des cloches suisses immenses, un orchestre, et plein de monde pour nous encourager. Certains marchent à côté de leur vélo. Après un très court répit, c'est The Beast: petite montée plus courte mais à 15% (la voie Camilien-Houde fait 6-8%). Ensuite la plus longue des trois montées que j'espérais faire à 20-22 km/h, mais c'était plus 15-16 finalement. Longue et belle descente vers Rapperswil suivie d'un parcours plat/vallonneux et vent de face vers la fin. 45 km de fait, on recommence pour une deuxième boucle et les trois mêmes montées. Au total, selon bikemap.net ce parcours comportait 1400 m de grimpe sur les 90 km ce qui est assez élevé. Résultat: 2h39 min 8 sec.
T2: Un peu plus facile, on enlève casque et souliers de vélo, on attache les souliers de course et hop. Résultat: 1 min 52 sec.
Course: objectif 1h45 (5 min/km). Dès les premières foulées je sens mes jambes très lourdes et j'ai très soif, il fait très chaud. Beaucoup de stations de ravitaillement par contre avec éponges froides mouillées, eau, breuvages et nourriture. Je surveille mes temps au 1er, 2e et 3e km. Ça ne vas pas très vite. J'ai espoir que ca s'améliore (quand je m'entraîne je trouve toujours le premier 25 min de course difficile). Après 5-6 km ça va effectivement un peu mieux, au 8e km c'est Stairway to Heaven (un escalier dans la vieille ville de 70 marches que je monte en marchant). À mi-parcours je vois Valérie, Erica et Charlotte qui m'encouragent. Un peu plus loin, au début de la deuxième boucle, je sens de légères crampes dans les jambes lorsque j'essaie d'accélérer un peu et d'agrandir ma foulée. Ces crampes vont augmenter du 12e au 21e km. Les 5-6 derniers km sont assez pénibles, mon but est maintenant de terminer sans trop marcher et de ne pas me blesser: je fais de petites foulées très lentes. Finalement je termine en 1h56 min 25 sec.

Ça donne quoi tout ca ? Une grande satisfaction, celle d'avoir complété une épreuve physique intense de plus de cinq heures sans répit. La récompense des heures d'entraînement. Le plaisir de faire le parcours avec les gens qui nous encouragent et les autres compétiteurs qui nous dépassent et qu'on redépasse un peu plus loin... La déception de n'avoir pu courir comme je l'espérais (manque de sels minéraux ?, mauvais échauffement ?). Le goût de recommencer. Le goût de retourner pédaler sur les routes italiennes ou en Estrie et au Vermont; le goût de courir avec de bonnes jambes; le goût de nager a l'extérieur (en piscine ou lac) comme a Bolzano, au lac Como ou à Montréal sur l'ile St-Hélène.

Ciao


6 commentaires:

  1. Encore une fois BRAVO Patrick.
    Tu nous expliques très bien le déroulement
    de ta course.J'aurais bien aimé être sur place.

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  2. Patrick: Objectif atteint!
    Félicitations, tu es brave.

    C'est un bel exploit sur un CV

    Michelle

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  3. BRAVO ! Quelle épreuve !
    En attendant le prochain défi, la piscine de Saint-Lambert-les-Bains vous attend. À plus !

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  4. Hey Hey Félicitation Pat pour ton premier Demi Iron Man !

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  5. @Patrick F. : j'ai jamais eu si mal aux jambes en courant... disons que j'admire ceux qui font un marathon ou un "vrai" Ironman !

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